Nous ne reculerons pas pour l'application du plan de la circulation » Le ministre des Transports, Mohamed Maghlaoui, a répondu hier aux opérateurs économiques ayant contesté le nouveau plan de la circulation dans la wilaya d'Alger. « Nous ne reculerons pas et nous n'annulerons pas cette loi. Elle sera appliquée », a-t-il répliqué hier à l'émission « Tahawoulat » de la radio nationale chaîne I, précisant que « les actions des collectivités locales sera évaluée, peut-être qu'on va apporter des changements pour répondre aux aspirations de la population et des opérateurs économiques ». Le ministre a estimé que ce nouveau plan a tout de même soulagé les usagers. Cela sans omettre de reconnaître, toutefois, que certains opérateurs économiques ont éprouvé des difficultés à cause de ce plan. Pourquoi ? M. Maghlaoui situe le problème au niveau du traitement des marchandises au niveau du port. « Le problème, c'est l'absence de moyens pour le traitement des marchandises au niveau du port d'Alger », a-t-il estimé. Dans la foulée, le ministre a parlé d'une étude pour permettre aux opérateurs d'investir dans les centres de stockage. Par ailleurs, pour le ministre, le nouveau plan n'a pas perturbé les activités du port. « Le port d'Alger fonctionne comme il était », a-t-il soutenu, estimant, toutefois, que l'efficacité du port d'Alger est inacceptable comparativement aux ports de nos riverains plus développés. A ce titre, le ministre a indiqué que son département est en train de réfléchir pour conclure des concessions pour la gestion des ports afin d'améliorer leur efficacité. « Nous sommes au début du dialogue pour arriver à un contrat de concession », a-t-il dit à ce sujet. Parlant du transport urbain, M. Maghlaoui a estimé qu'« il n'est pas raisonnable que le transport urbain soit assuré par des taxis collectifs ». Il a soutenu que son arrêt sera graduel en le substituant par des sociétés de transport public (Etusa, tramway et métro). Dans ce cadre, le ministre a évoqué la création de trois entreprises du même type que l'Etusa, à Oran, Constantine et Annaba. Il a signalé également qu'il y a un programme de création de 10 autres entreprises dans les grandes wilayas du pays. S'exprimant au sujet de la filialisation d'Air Algérie, M. Maghlaoui a indiqué que celle là n'est un début de la privatisation de cette entreprise. « C'est une restructuration de l'entreprise », a-t-il dit en rappelant les quatre nouvelles filiales d'Air Algérie. Pour le ministre, en outre, l'ouverture du capital d'air Algérie n'est pas encore à l'ordre du jour. « L'ouverture du capital d'Air Algérie est inscrite dans le programme et nous y arriverons », a-t-il soutenu. Concernant les prix qu'opère cette entreprise, le ministre a estimé qu'« Air Algérie est libre d'arrêter ses prix ». Concernant la gestion de la nouvelle aérogare d'Alger, le ministre a indiqué : « nous avons un contrat avec l'ADP de l'aéroport de Paris pour le transfèrement des services de l'ancien aéroport vers le nouveau. » Aux yeux de M.Maghlaoui, cette opération est complexe et doit être effectuée dans les moments opportuns. Le premier responsable du secteur des transports soutient que, pour la gestion de cet aéroport, son département compte à l'avenir sur des contrats de partenariat.