Le théâtre de Verdure, au Casif de Sidi Fredj, à Alger, a accueilli, mercredi dernier, le groupe Les princesses du R'n'B (France) et cheb Hassan. La soirée a débuté à 22 heures, avec une heure de retard, devant des gradins à moitié vides. Durant une heure, le public a dansé sous l'impulsion de la musique électronique. Les princesses du R'n'B ne sont apparu sur scène qu'à 23 heures passées. Les trois chanteuses du groupe interprètent durant une heure une dizaine de chansons avec comme support de la musique électronique. A certains moments, on ne sait pas si elles chantent en anglais ou en français tellement la musique asphyxie les voix, fait vibrer les gradins, comme s'il s'agit de répliques sismiques. Les sons crèvent les tympans jusqu'à rendre sourd. Entre temps, des vendeurs à la sauvette s'introduisent dans les gradins et proposent aux spectateurs roses, appareils photos et colliers, entre autres. A minuit et quart, cheb Hassan fait son apparition sur scène. Il n'y reste que cinquante minutes entrecoupées par des séances photos sur scène avec ses fans, qui à tour de rôle montent sur l'esplanade en quête d'un souvenir. La musique taraude les oreilles. A l'écouter, les sons donnent l'impression d'un bidon de peinture vide qui dégringole le long des escaliers. Le spectacle du groupe Les princesses et de cheb Hassan a duré près de deux heures. Du bruit dansant ou danse du bruit. Le public a dansé puis est reparti content. Les artistes sont contents parce qu'ils ont fait danser le public. Tout le monde a enfin trouvé son compte dans ce boucan qu'on croit être de la musique.