Comme chaque année, l'Office national de la culture et de l'information (ONCI) organise dans le cadre de ses activités estivales des soirées au Casif de Sidi Fredj. Cette année, elles ont débuté le 10 juillet et elles se clôtureront à la fin du mois d'août prochain, toujours à partir de 22h. Une participation exceptionnelle de stars de la chanson algérienne, arabes et aussi internationales est enregistrée. Lors du spectacle du dimanche 13 juillet, c'était la grande chanteuse libanaise, Nawel El Zogrbi qui a animé une soirée très rythmée. Dans sa belle robe sirène argentée, la chanteuse a chanté de ses premières chansons à ses dernières, elle a revisité tout son répertoire et cela à la demande du public. Ce soir-là, le Casif était à moitié plein, mais l'ambiance était très agréable, des femmes, des jeunes filles et des familles ont enflammé la piste. Quant à l'organisation, elle a laissé à désirer. Loin d'être satisfaisante, parfois elle frôlait même la cacophonie. Les débordements ont été quasi quotidiens. Côté sécuritaire, tout était dans les normes. Plusieurs étapes de fouilles étaient opérées, du portail principal jusqu'à l'entrée des gradins. Les garçons étaient fouillés de la tête aux pieds, même les casquettes ont été retournées. Le jour suivant, c'était au tour de la troupe venue d'Amérique latine «Selsa Certica» et à la troupe algérienne «Triana d'Alger» d'animer leur scène sur des rythmes très salsa. Ah ! le mardi 15 juillet était la journée la plus attendue des Algériens, avec, bien sûr, l'arrivée du grand et célèbre chanteur Wael Jessar, mais hélas l'instant de bonheur procuré à ses fans s'est transformé en désespoir, le chanteur ayant dû arrêter son concert à cause de mauvaises conditions météorologiques et ce n'est pas la première fois que ça arrive à Wael puisque, la veille, il avait dû reporter son gala au Festival international de Timgad pour les mêmes raisons. La soirée du mercredi 16 juillet, «Je pense à toi, mon amour, ma bien-aimée, ne m'abandonne pas ma chérie…» étaient les paroles de l'une des chansons venues directement du Mali et interprétée par le couple non voyant «Amadou et Mariam». Juste après, c'était l'entrée en scène de la jeune chanteuse Meriem (une des participantes de Al Hane Wa Chabab) et de la troupe Raina Hak. Les deux soirées ayant marqué le Casif ont été celles du jeudi 17 et du vendredi 18 juillet : deux concerts exceptionnels, ni place ni ticket disponible. Les gens sont venus de partout, des familles, des étrangers étaient là, pour applaudir lors de la première soirée, le jeudi, le King du raï, cheb Khaled et, le vendredi suivant, les deux chanteuses de R'nb français, Sheryfa Luna et Zaho. Ce soir-là, l'ambiance était au rendez- vous. Place à la soirée animée par la chanteuse tunisienne, Latifa Al Aarfaoui qui s'est déroulée samedi dernier. Un spectacle qui a failli mal démarrer, vu le retard de deux heures de la star, dû à la compagnie aérienne Air Algérie. Heureusement qu'il y avait ce vieux monsieur, le vendeur de thé, pour distraire le public Il s'est placé au milieu de la piste et a commencé à danser jusqu'à faire oublier au public le retard de Latifa. Vers 00h30, elle est arrivée, en présentant ses excuses et a fait un concert très marquant et touchant. Pour les deux dernières soirées de cette semaine, l'ambiance n'était pas fameuse et le Casif était quasiment vide, la majorité était des jeunes issus des quartiers populaires, qui sentaient l'alcool mais bon ! c'était sans doute pour eux une de leurs plus belles soirées ! F. B.-C.