Il faut dire que la dissémination des populations rurales dans l'immensité de la steppe n'est pas faite pour rendre accessibles leurs besoins incompressibles en matière d'énergie, eu égard à leur éloignement des réseaux d'alimentation électrique et des coûts faramineux de leur raccordement. « Les populations rurales sont indéfiniment confrontées à d'importants besoins en ressources énergétiques, notamment pour la mobilisation de l'eau pour l'abreuvement du cheptel et les besoins domestiques. Et le déficit chronique en matière d'énergie dans ces zones éparses est difficile à combler pour des raisons de coût », a déclaré en substance M. Kacimi, haut commissaire au développement de la steppe (HCDS) en avril 2003, lors des journées techniques organisées par le HCDS à Djelfa, sous le thème de l'utilisation des énergies renouvelables dans le développement de l'agriculture. Cette déclaration de M. Kacimi demeure valable par le fait que les besoins en énergie des populations rurales de la wilaya sont classés, selon une étude des services de la conservation des forêts, au même niveau que ceux en eau potable et le niveau des besoins en énergie électrique rurale à l'échelle de la wilaya avait été évalué à 1000 km. L'initiative d'introduire les énergies renouvelables à partir de cette année par le HCDS est en phase de se concrétiser sur le terrain et les expériences entreprises par le HCDS depuis quelques années, d'une manière ponctuelle, vont être généralisées. C'est dans ce contexte que la wilaya de M'sila a bénéficié d'une opération de mise à disposition de l'énergie solaire dans 14 communes pour un coût global de 21 590 000 DA. Cette opération se matérialise par l'acquisition de six équipements générateurs d'énergie solaire, 8 équipements d'énergie solaire pour le fonctionnement des forges et l'équipement de 56 foyers en énergie solaire. L'équipement d'un foyer, nous a déclaré le commissaire régional du HCDS, ne dépasse pas 150 000 DA et sa durée de vie peut atteindre 25 années. Signalons, par ailleurs, que le HCDS a fait fonctionner, à titre démonstratif et référentiel au cours de l'année 2002, 80 points d'eau à l'énergie éolienne et 60 à l'énergie solaire et également l'alimentation en énergie solaire de 50 foyers isolés et de 80 kheimas.Bien qu'à son début, les résultats de cette expérience ont montré que le recours à ces énergies est la seule alternative pour faire face aux besoins en énergie des populations rurales et un levier supplémentaire à leur stabilisation.