Amar Ghoul, ministre des Travaux publics, a mis l'accent, hier, lors de sa visite d'inspection des chantiers du secteur à Médéa sur la nécessité d'une étude globale fiable de la rocade Khemis Miliana-Bouira en passant par Médéa et de la RN 1 reliant Blida à Médéa sur une distance de 110 km. Aux yeux de Amar Ghoul, ces deux tronçons constituent « la colonne vertébrale » de tout le chemin directeur de la wilaya de Médéa. De ce fait, leur réalisation nécessite, selon le ministre, « une étude intégrée, globale et fiable qui doit être réalisée par un bureau d'études à la hauteur ». Toujours est-il que, selon le ministre, la RN 1 constitue une priorité tant qu'elle revêt une importance stratégique du fait qu'elle traverse le pays du Nord au Sud (tronçon projet de l'autoroute Alger-Tamanrasset sur une distance de 2400 km). Fiabilité dans les études Une priorité pour permettre à la région de Médéa de connaître le développement économique, sachant que le tissu économique de cette wilaya s'est nettement détérioré dans la décennie du terrorisme. L'occasion pour le ministre a été également de s'enquérir de l'état d'avancement des projets de réhabilitation de la RN 18 qui relie Médéa à Khemis Miliana, la RN 60 qui relie Seghouan à Aïn Boucef et la RN 64 A entre la RN 18 et Lamaria. Une réhabilitation qui permettra de désengorger la plupart des communes de la wilaya et donnera la possibilité de ce fait aux populations qui ont fui leur demeure au temps du terrorisme de revenir. Après avoir écouté le directeur des Travaux publics de la wilaya de Médéa qui a présenté la situation de la wilaya qui souffrait de problèmes, le ministre a répliqué par deux remarques. Le ministre voit d'abord la nécessité de passer d'un discours revendicatif à un discours constructif qui propose des solutions. « La problématique n'est pas celle de demander de l'argent, mais celle d'une bonne gouvernance », a-t-il estimé. D'ailleurs comme deuxième observation, le ministre s'est interrogé sur la gestion des ressources financières du premier programme quinquennal de 1999. Il a menacé de faire l'audit de l'argent dépensé. Amar Ghoul a appelé de ce fait les cadres du secteur de la wilaya à faire preuve de « rationalité », de « complémentarité » et de « coordination » pour gérer au mieux les projets inscrits dans le second programme quinquennal (2005-2009). Tout en estimant que le financement ne constitue plus un problème, le ministre a mis l'accent sur la faisabilité du chemin directeur de la wilaya qui comporte notamment la RN 1 (Blida-Djelfa) et la rocade Khemis Miliana-Bouira en passant par Médéa qui doivent, selon le ministre, être réalisées après une étude fiable. Pour ce faire, tout en avançant l'enveloppe financière allouée à la wilaya pour les TP dans le programme quinquennal (2005-2009) qui est de plus de 250 milliards de centimes pour l'entretien des routes et entre 3500 à 4000 milliards de centimes pour les réalisations, le premier responsable des travaux publics a, une nouvelle fois, souligné l'importance du choix de bureaux d'études et d'entreprises de réalisation qui doivent être plus fiables et plus efficaces. « Il faut une fiabilité dans les études et une efficacité dans la réalisation », a-t-il dit. Amar Ghoul a également menacé d'effacer de la nomenclature des TP tout bureau d'études ayant totalisé plusieurs pénalités de retard. Il a également exhorté les entreprises réalisatrices des projets en cours à recourir au système 2x8 pour les projets structurants et au 3x8 pour les ouvrages d'art. A l'effet de faire sortir la wilaya de l'isolement dont souffrait sa population surtout dans la décennie noire du terrorisme, le ministre des Travaux publics a pris la décision de transformer deux CW en RN pour permettre à la région de bénéficier du développement économique de la wilaya. Il s'agit des tronçons Omaria-Blida et Tablat-Médéa qui sont déjà dans un état de dégradation avancé. Cela étant, s'il y a une difficulté qui a été rencontrée par les responsables des TP dans la région de Médéa, c'est celle du point noir du col de Benchicao. Les problèmes rencontrés à ce niveau sont l'inaccessibilité en période de neige et de verglas surtout pour les poids lourds et la déperdition des poids lourds du fait de la déclivité mais aussi un étranglement du fait de la circulation lourde. Ainsi est-il proposé soit de faire un contournement sur 6 km qui doit coûter environ 500 millions de dinars ou la réalisation d'un tunnel sur environ 1 km, ce qui va coûter 1200 millions de dinars.