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Abdelhafid Tasfaout. Entraîneur adjoint de l'équipe nationale espoirs
« L'argent du sport n'est pas contrôlé »
Publié dans El Watan le 20 - 06 - 2005

Footballeur professionnel ayant évolué en France dans deux clubs, Auxerre et Guingamp, Abdelhafid Tasfaout, entraîneur adjoint de l'équipe nationale espoirs, livre dans cet entretien express ses impressions sur le financement du football en Algérie.
Une nouvelle loi se profile à l'horizo. Quel statut pour le joueur algérien, selon vous ?
J'ai eu vent par le biais de la presse qu'une nouvelle loi sur le sport entrera en vigueur durant l'année 2005-2006. Pour l'instant, on parle trop de professionnalisme. Pour moi, tous les joueurs algériens sont des professionnels, du moment qu'ils font du football leur métier. Donc, pour moi, les joueurs algériens ne travaillent pas, mais sont payés pour le football, et quand on est payé pour le football, donc on est professionnels. Après, le joueur est payé pour s'entraîner et jouer. Mais est-ce que les lois qui régissent le football chez nous sont calquées ou décalées. Je considère que la manière dont on gère le professionnalisme est bizarre. Il y a des professionnels sur des papiers, mais après il y a toutes sortes de problèmes qui n'ont rien à voir avec le professionnalisme. A titre d'exemple : un club, au début de l'année, peut signer 15 ou 20 contrats professionnels de 40 millions de dinars pour ne pas exagérer. 40 millions de dinars c'est bien beau, mais quand on voit les caisses du club, vous ne trouverez même pas 15 millions de dinars. En France, tous les clubs passent par la direction nationale de contrôle de gestion (DNCG). C'est tout à fait normal. Le club doit montrer qu'il peut honorer les contrats qu'il a signés. Alors qu'ici en Algérie, on part à l'inconnu. On engage des contrats parfois avec des sommes mirobolantes, puis on attend des subventions de l'APC, de la wilaya, etc. Alors que même les subventions de ces institutions ne sont pas destinées au financement des contrats, mais pour aider le sport en général. C'est pour l'association et non les joueurs de l'association. C'est pour avoir de nouveaux adhérents, installer des fédérations nouvelles, etc. Donc, ici, les présidents prennent de l'argent et le distribuent aux joueurs. C'est pour cela que je dis nous n'avons pas affaire à de véritables présidents de club, mais à des gérants. C'est des gérants de l'argent de l'Etat. D'ailleurs, même les joueurs s'adaptent parfaitement à cet état de fait. Le joueur signe un contrat à 3 millions de dinars, et s'il réussit à la fin de l'année à récupérer 2 ou 2,5 millions de dinars, il est satisfait. Moi, je dis que les joueurs algériens sont professionnels dans l'intersaison et amateurs pendant la saison. Durant l'intersaison, tout le monde parle de transferts, contrats, argent, mais une fois le championnat entamé, le type s'absente, ne s'entraîne pas, il a la maman qui est malade, tout ça, c'est des trucs amateurs. Donc, il y a un comportement amateur durant l'année et un autre professionnel durant l'été.
Mais est-ce qu'il y a une « traçabilité » de cet argent qui circule dans le milieu du football ?
D'abord, il y a cette nouvelle loi qui permet de clarifier certaines choses. Par exemple, les joueurs qui n'ont pas signé de contrats restent libres. J'ai lu aussi que le ministre veut contrôler l'argent des subventions. Donc, les subventions iront aux clubs et non aux joueurs des clubs. Ensuite, la surenchère qui existe actuellement sur le marché des transferts va s'estomper. Ici, lorsqu'un joueur signe un contrat de 7 millions de dinars, aucun sou ne part à la fiscalité. L'Algérie est le seul pays où on paie encore des joueurs avec de l'argent dans des sacs en plastique. Rien n'est contrôlé. Je ne sais même pas si les clubs sont fiscalisés. En France, il y a une totale « traçabilité » de l'argent du club, notamment l'argent des transferts.
Le contrat en Algérie, c'est quoi au juste ?
Actuellement, je ne sais pas, mais quand je suis parti, c'était juste un contrat moral. C'était plus « parole ». Maintenant, je pense que c'est notarié.
Qu'en est-il du financement des clubs ?
Ici, ce sont les subventions de l'Etat (APC, APW...). Il y a aussi les sponsors. En France, la télé paie énormément aux clubs. Exemple : Guingamp. C'est un petit club d'une ville de 8000 habitants, mais qui reçoit annuellement en droits télé quelque 100 millions de francs, soit 50% du budget du club. Alors qu'ici en Algérie, ça doit être insignifiant les droits télé.


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