L'aventure des jeunots de Laroussi n'a pas été couronnée d'un trophée. Ils bouclent donc leur extraordinaire parcours par une courte défaite (0-1), concédée lors de la première mi-temps des prolongations. Les partenaires du gardien Mouyet qui a, plus d'une fois, annihilé les velléités des Balbone and Cie, ne doivent pas rougir de cette défaite, car ils ont tenu la dragée haute à un adversaire plus armé, et ce, à tout point de vue. Avec d'autres atouts offensifs, l'USMS, qui a refait et superbement les matches de Blida et de Tlemcen, aurait pu prétendre à mieux. Nullement dépaysés par l'ambiance d'un 5 Juillet plein à craquer ou par l'expérience de l'ASO, qui a par moment douté, les Grenat très disciplinés tactiquement sont durant le temps réglementaire arrivés à leurs fins, c'est-à-dire laisser l'adversaire faire tout en dressant un mur autour de leur excellent keeper. Le choix de la ligne (hors-jeu) a été fatal aux Usmistes qui quittent la scène la tête haute avec en sus la considération et le respect des initiés. Les Sétifiens qui étaient plus de 30 000 à faire le déplacement ne montraient à l'issue de la partie qu'un sentiment de fierté vis-à-vis de ces jeunes qui se sont bien battus. Malgré la déception, l'un d'eux dira : « Les jeunes qui sont passés à côté d'un exploit n'ont pas à rougir. Ils ont fait honneur à la ville de Sétif qui doit être fière de cette bande de jeunes qui nous a fait rêver des jours durant. S'incliner par un but à zéro devant l'une des meilleures équipes de la division I n'est pas du ressort de n'importe quelle formation. Pour avoir donné du fil à retordre aux Chélifiens qui ont sué, chapeau bas à ces jeunes. » Les anciens joueurs, qui sont du même avis, déterrent la hache de guerre, fustigent le président et mettent sur le tapis de nombreux griefs : « C'est grâce aux autorités et à leur tête le wali que des milliers de supporters de l'Entente surtout ont fait le déplacement. Le comité directeur de l'USMS s'est dans ce sens inscrit aux abonnés absents. Le président qui a, à la veille de la finale, tourné le dos à Sofafe, ayant de tout temps soutenu le club, doit s'expliquer. D'autant que le PDG de cette société était disposé à faire des efforts financiers supplémentaires pour l'exercice prochain. La gestion opaque des affaires du club qui doit retrouver au plus vite la superdivision deux laisse à désirer », nous confie l'un des signataires de la pétition, s'apparentant à un retrait de confiance au boss qui ne fait plus l'unanimité autour de lui, la coupe qui lui a octroyé un sursis, vient de générer de substantiels dividendes et problèmes. Belaliat est d'un autre avis : « Sofafe n'a pas voulu s'aligner sur l'offre de LG. La pétition montée de toute pièce par certains opportunistes ne me dérange nullement, car je ne suis pas venu à l'USMS pour me servir. Que les gens nous laissent travailler, dans le cas contraire je serais contraint de remettre le tablier. En temps opportun, les autorités locales qui demeurent les principaux pourvoyeurs de fonds auront un rapport succinct. »