Le président du Mouvement pour la société et la paix (MSP), Bouguerra Soltani, était hier matin à Aïn Defla où il a tenu un meeting à la salle de cinéma Doui à l'occasion de la commémoration du 2e anniversaire de la mort du fondateur du mouvement Mahfoud Nahnah. Après la remise des prix aux vainqueurs des tournois sportifs organisés à Aïn Defla par le bureau de wilaya du MSP, le président du mouvement est intervenu devant les militants du parti et plusieurs personnalités politiques pour rappeler tout d'abord que le MSP est un mouvement qui touche à tous les aspects de la société qu'ils soient culturels ou sportifs... Insistant sur la volonté de ses militants d'œuvrer à concrétiser les idéaux du défunt leader connu, selon l'orateur, pour sa modération et son esprit de justice. Evoquant les principales questions de l'heure, Soltani réitérera la position du MSP concernant les trois constantes de la nation algérienne qui reposent sur les éléments identitaires, dont l'histoire, la langue et la religion sont les principales composantes. L'orateur poursuivra que c'est seulement en comprenant cette trilogie que « nous arriverons à convaincre les Algériens d'aller à un référendum si tel est le cas pour le projet d'amnistie générale ». Illustrant ses propos, l'orateur dira que les familles de disparus et autres victimes veulent uniquement connaître la vérité, dénonçant au passage les spéculations autour de cette question et fustigeant les organisations étrangères qui viennent fouiner dans des affaires dépassées par le temps, selon le leader du MSP. « Trop tard, fera-t-il remarquer, les blessures sont cicatrisées. » « C'est vrai, poursuivra l'intervenant, le combat est plus pénible que celui qui a conduit à la souveraineté nationale, mais nous militons pacifiquement pour faire échec à tous ceux qui tentent de toucher à nos éléments identitaires. » Il s'agit, ajoutera-t-il, de mettre les uns devant la loi et d'ouvrir le dialogue avec les autres, c'est-à-dire les victimes des médias et qui ne demandent qu'à comprendre. « En ce qui concerne notre mouvement, la violence est bannie dans tous les cas. » Bouguerra Soltani désapprouvera, encore une fois, le terrorisme plaidant pour la recherche de solutions, mais pas dans le cadre du tout-sécuritaire, car, fera-t-il remarquer, certains ont été induits en erreur. Enfin, s'agissant de la présence du parti dans la coalition, il expliquera que cette position permet de militer pour concrétiser les idéaux de sa formation. « Qui sait, ajoutera l'orateur, d'autres partis qui partagent les mêmes opinions que nous vont peut-être nous rejoindre. »