Boudjerra Soltani a tenu à rappeler l'itinéraire du défunt militant en faveur «de la modération et du juste milieu». Mahfoud Nahnah, cheikh et fondateur du Mouvement de la société pour la paix (MSP) a été ressuscité, jeudi lors d'un meeting à Alger, par son successeur Boudjerra Soltani. Celui-ci, s'est étalé longuement sur le parcours de son ex-chef et a affirmé que le défunt Mahfoud Nahnah, était «celui qui avait jeté la passerelle entre la daâwa islamique et l'Etat» en Algérie. Le troisième anniversaire de la mort de cheikh Nahnah a été l'occasion pour rappeler l'itinéraire du défunt militant pour la théorie «de la modération et du juste milieu». L'ex-bras droit du cheikh, Boudjerra Soltani, a indiqué, lors du meeting populaire, que le défunt «considérait que les mouvements islamiques étaient tributaires uniquement de la daâwa». C'est la raison pour laquelle, a-t-il dit, «il appelait le plus souvent à former des hommes capables de servir le pays et construire son économie». L'événement a été aussi une autre opportunité pour les partisans de la philosophie du milieu et de l'équilibre de se replacer sur le terrain politique. D'ailleurs, le discours de Boudjerra Soltani a été teinté de l'idéologie de modération, telle qu'elle a été psalmodiée bien avant lui par cheikh, Mahfoud Nahnah. L'actuel président du MSP, membre d'une alliance virtuelle, a laissé entendre aux militants de son parti que le défunt Nahnah «a véritablement réussi à pourvoir l'Etat en hommes et en femmes qui ont pu déjouer toutes les tentatives de violence». Pour étayer ses dires, il rappelle sur sa lancée que son mouvement «a payé un lourd tribut, avec plus de 500 martyrs parmi ses enfants pendant les années de crise». Partisan indéfectible de l'idée de réconciliation, Boudjerra Soltani n'a pas omis de rappeler par ailleurs certaines positions de son maître qui, selon lui, «n'a cessé de dénoncer les actes de terrorisme et d'extrémisme avec fermeté et rigueur». Cheikh Nahnah faisait également de la notion du nationalisme, selon son successeur, «le fondement de son militantisme», soulignant qu'il «était parvenu à concilier islam, démocratie et nationalisme», car «étant convaincu que l'un ne pouvait réussir sans l'autre».