105 milliards de centimes, tel est le préjudice financier enregistré au niveau de l'Ouest algérien, durant le premier semestre de l'année en cours et dont la victime est le Trésor public, fait ressortir un document officiel de la société nationale des tabacs et allumettes transmis à tous les walis de l'Ouest du pays. « Depuis le début de l'exercice 2004, nous avons constaté des méventes continues et progressives de nos produits finis. Cet état de fait provient essentiellement de l'introduction sur le marché local des produits tabagiques étrangers illicites ainsi que l'introduction de produits contrefaits portant le logo SNTA. » L'inquiétude des responsables de cette société est telle qu'ils interpellent les walis : « Vous n'ignorez sans doute pas l'importance des taxes générées par la vente de nos produits finis. En effet, 70% environ de nos recettes sont constituées de taxes qui vont directement dans les caisses du Trésor public (...). Vu l'ampleur de ce phénomène, et dans le cadre de la mobilisation générale et de la vigilance, nous faisons appel à votre intervention pour inviter les services compétents (sûreté nationale, gendarmerie, douanes, direction des impôts, direction du commerce et de la concurrence et des prix) afin de lutter efficacement contre ce fléau. » Nous avons également appris que la succursale des ventes SNTA de Tlemcen a porté plainte contre X afin « que ces agissements néfastes cessent dans l'immédiat en vue d'éviter une catastrophe économique à l'entreprise SNTA, d'une part, et aux collectivités locales, d'autre part. » Le document révèle aussi que cette entreprise a subi un préjudice financier de 150 milliards de centimes, à l'Ouest du pays, durant le premier semestre de l'année en cours. « Ce manque à gagner provient du déficit entre les objectifs qui étaient auparavant facilement réalisables et les réalisations actuelles. » Devant ce trafic d'envergure, la SNTA a enclenché tout un arsenal d'attaques pour préserver son entité.