Le tribunal correctionnel de Sidi M'hamed, à Alger, a rendu son verdict dans l'affaire opposant un opérateur privé, Hadj Miassi, à la banque Al Baraka. Ainsi après quatre renvois successifs et pour « faute de preuves », le tribunal a prononcé la relaxe au profit de cette banque à capitaux algéro-saoudiens. Dans cette affaire, le représentant du ministère public avait requis le 30 mars dernier une peine de trois années de prison ferme à l'encontre du président-directeur général d'Al Baraka. M. Miassi avait accusé cette institution financière d'avoir débité de son compte la somme de 56 525 328 DA, sur la base « d'une fausse traite ». Le patron de la banque, Hafid Mohammed Seddik, s'est défendu en rejetant l'accusation sur le plaignant, arguant que ce dernier voulait « escroquer » l'institution financière. A signaler que le 19 mai dernier, Hadj Miassi avait écrit une lettre au ministre de la Justice pour dénoncer ce qu'il a qualifié de « règlement » de cette affaire au profit de la banque en l'informant à l'avance du verdict qui allait tomber. Le 19 juin 2005, après la prononciation de la relaxe pour Al Baraka, l'opérateur privé a interpellé l'inspection générale du ministère de la Justice, à travers une longue correspondance pour se plaindre du magistrat qui a jugé cette affaire.