A rappeler que la campagne labours-semailles a concerné l'emblavement de plus de 200 000 ha, parmi lesquels 185 000 ha pour les céréales ordinaires, tandis que 85 000 autres ont été destinés à l'intensification. La campagne a connu momentanément un certain retard, à la suite des pluies persistantes qui ont retardé les opérations de labours et d'ensemencement. N'empêche tout a été mis en œuvre, notamment côté logistique, pour que la campagne se poursuive comme prévu. Tracteurs, charrues et semoirs ont été mobilisés pour mener à terme la campagne qui s'annonçait sous de bons auspices. Et les pluies qui se sont abattues durant tout l'hiver plaidaient pour une moisson prolifique, comme celle qui a caractérisé l'année précédente. Au cours de la campagne 2003-2004, plus de 2 000 000 q ont été engrangés. Toutefois, en fin de saison, le problème du stockage a fait surface, obligeant les organismes étatiques, tels l'OAIC, à recourir à la location de hangars pour y entreposer la récolte. Par ailleurs, l'apparition du mulot (rat des champs) a fait redouter le pire pour la récolte. Pour l'actuelle campagne moissons-battages, dont le lancement a eu lieu à Meskiana chez un propriétaire terrien connu pour ses grands rendements, les prévisions de production ne dépasseront pas les 1 800 000 q, en raison de la sécheresse qui a sévi dans la région durant les mois d'avril et de mai derniers. C'est durant ces deux mois, caractérisés par une forte sécheresse, que la production a été revue à la baisse. En outre, environ 2000 ha sont déclarés sinistrés à cause de la grêle. Concernant la logistique, les services agricoles ont mobilisé 464 moissonneuses-batteuses, 716 ramasseuses et presses. Pour la collecte, il est prévu 17 points disséminés à travers les communes où la production céréalière est plus ou moins satisfaisante. Dans la commune de Meskiana, les rendements à l'hectare ne dépasseront pas le cap des 6 q, à cause toujours des effets dévastateurs de la sécheresse.