Les risques de maladies à transmission hydrique persistent, notamment dans les bidonvilles et les zones rurales où les citoyens continuent à puiser l'eau de sources non contrôlées, à courir constamment derrière les tracteurs-citernes et à déverser leurs eaux usées dans la nature. C'est du moins le constat dressé lors de la récente réunion du comité de wilaya de lutte contre les maladies hydriques que préside le secrétaire général de la wilaya. Ledit comité est composé des chefs de daïra et des directeurs de la santé, de l'hydraulique, de l'agriculture de l'urbanisme, de la protection civile et de l'OPGI. Faisant une évaluation de la situation par rapport à l'année dernière, les participants ont relevé avec satisfaction les résultats positifs enregistrés, particulièrement dans les cités urbaines où, selon le rapport, il y a eu une nette amélioration dans le domaine grâce aux projets lancés ou achevés en matière d'alimentation en eau potable et d'assainissement. On citera notamment l'opération en cours pour la rénovation du réseau d'AEP du chef-lieu de wilaya et l'alimentation de la partie nord de la wilaya à partir du barrage de Sidi Yacoub, projet qui a été mis en service récemment. Il est prévu également le remplacement des anciennes canalisations de distribution de l'eau à Ténès et Boukadir figurant parmi les plus importantes agglomérations de la région. Néanmoins, les points noirs soulevés concernent beaucoup plus les localités rurales et les regroupements de constructions précaires, dont les habitants restent confrontés à l'épineux problème d'eau et d'évacuation des eaux usées, à l'image de la commune de Breira qui a connu, ces derniers temps, plusieurs cas de typhoïde. La maladie a été surtout favorisée par l'absence d'actions de maîtrise et de traitement des sources d'approvisionnement éparses utilisées par la population. Cela est valable aussi pour d'autres localités qui ont besoin d'une attention particulière des élus et des services concernés pour éviter les risques de contamination susceptibles d'engendrer des épidémies graves. Dans ce cadre, la wilaya a acquis des quantités de chlore au profit des communes déshéritées et instruit les présidents d'APC à doter leurs collectivités respectives de javellisateurs et de briques poreuses pour les besoins des puits et ouvrages de stockage et de distribution du précieux liquide. Le secrétaire général de la wilaya a également insisté sur la nécessité de mettre en place un dispositif d'approvisionnement des populations concernées au moyen de citernes durant la période estivale. L'inspecteur de l'environnement a notamment mis l'accent sur les conséquences néfastes des décharges publiques sauvages existant à Chettia, Aïn Merane et dans la ville côtière de Mainis. Pour sa part, le directeur du commerce a énuméré les dispositions prises pour un contrôle des restaurants, crémeries et commerces de produits alimentaires, notamment au niveau du littoral de la wilaya qui s'étend sur 120 kilomètres.