En tout état de cause, et a priori, c'est l'eau qui est incriminée. Malgré les mesures et les campagnes de sensibilisation entreprises à temps par les services de la direction de la santé et de la population, les maladies à transmission hydrique (MTH) continuent à menacer la santé publique. C'est ainsi que les mêmes services viennent de dénombrer 11 cas de typhoïde à Oued El Athmania. Les victimes sont toutes membres d'une même famille. Jusqu'à l'heure actuelle, la cause de ce drame n'est toujours pas déterminée. Néanmoins, les soupçons sont orientés vers les sources hydriques d'où de nombreux citoyens, en cette période particulièrement chaude, s'alimentent. En tout état de cause, et a priori, c'est l'eau qui est incriminée. Aussi, des analyses ont été effectuées pour confirmer ou infirmer les sources de la propagation de la fièvre typhoïde. Les recherches et supputations vont droit en direction des puits sauvages ou des rivières à l'origine de ces cas de typhoïde. Les instances concernées n'écartent également pas l'éventuelle consommation des fruits et légumes qui, souvent, sont lavés dans des eaux insalubres que les commerçants, par manque de conscience, cèdent, par la suite, aux clients sans prendre aucune mesure d'hygiène. Les 11 victimes ont été toutes évacuées pour des soins à l'hôpital de la région, en attendant de déterminer l'origine du mal. En 2006, d'autres cas ont été détectés, ce qui avait contraint les autorités de wilaya à interdire la consommation de l'eau de certains puits. En outre, au cours du même été, plusieurs dizaines de cas de brucellose ont été signalés dans certaines communes de la wilaya de Mila. On avait alors suspecté la consommation de lait cru provenant de vaches malades. Aujourd'hui encore, le spectre de la brucellose est toujours présent. Ainsi, la typhoïde n'est pas la seule maladie à transmission hydrique constituant un danger, pour la santé publique. La méningite, provoquée par des germes microbiens, les intoxications, sont autant de maladies parfois mortelles. Un cas de méningite a été enregistré à Constantine touchant une petite fille. Les cas d'intoxications sont nombreux, souvent provoqués après consommation de fruits ou de légumes lavés dans les rivières dont les eaux sont insalubres. Plusieurs cas également de maladies à transmission hydrique ont été provoqués à la suite d'interconnexion des conduites d'eau potable avec les conduites des eaux usées. Récemment, les services de la santé ont procédé à des analyses des eaux de piscines pour détecter d'éventuelles menaces de conjonctivite. Les mêmes services pilotent également des opérations pour étudier les eaux de citernes de 100 litres, lesquelles sont cédées à 1000 DA aux citoyens dans certaines régions. Il a été déterminé que souvent les eaux des citernes n'ont pas subi de contrôle et laissées à la portée des citoyens sans aucune mesure de sécurité.