L'Organisation arabe du développement agricole (OADA) a tenu, au siège de l'Institut des forêts de Batna, le séminaire de clôture de l'année et auquel ont participé 14 wilayas steppiques principalement. Devant les cadres de l'agriculture et des forêts, Labassi Mostefa, directeur du bureau Algérie (OADA, il faut le souligner est une organisation gouvernementale de la Ligue arabe) a tenu à préciser que l'OADA, depuis le lancement du plan national de développement agricole par le ministère de l'Agriculture, s'est impliquée dans la formation de l'homme, condition sine qua non pour la réussite de toute entreprise de développement. « L'adhésion du facteur primordial, qu'est l'homme, est un impératif. Nous avons entrepris à travers le pays des cycles de perfectionnement à des cadres et à des fellahs mêmes. Certains ont été envoyés à l'étranger », informe M. Labassi. Cette session qui se tient du 22 au 26 juin à Batna a tourné autour des techniques de communication et de vulgarisation. Les conférenciers ont axé leur intervention sur les moyens communicatifs de transmission du message aux fellahs dans le cadre du fabuleux PNDA mis en place depuis 2000 par le gouvernement. Le Haut-Commissariat au développement de la steppe s'est illustré par les interventions magistrales de l'ingénieur-vulgarisateur, Djamel Fodil qui, CD-Rom, prospectus et pédagogie avérée à l'appui, put informer des performances réalisées par le HCDS dans les zones steppiques, dont les superficies sont estimées à 32 000 000 ha, « ressource des générations futures qu'il faut préserver », intervient le docteur Boukerboua, conseiller du ministre et directeur des projets OADA qui animera plusieurs séances de haut niveau. Le docteur Boukerboua annoncera que le ministère de l'Agriculture se propose, dans le cadre de la lutte contre la désertification, le lancement d'un ambitieux programme de plantation d'oliviers dans 14 wilayas. Dans sa conférence, l'intervenant fera savoir que la production d'huile d'olive en Algérie, estimée à 32 000 000 l, reste dérisoire comparée à notre voisin, la Tunisie « nous n'exportons pas et même la consommation d'huile est insignifiante », déclare le docteur Boukerboua qui ajoutera qu' « une économie nationale ne peut être basée sur le jardinage ». Pour clôturer « la vulgarisation est le trait d'union entre les résultats de la recherche scientifique et le monde de production ». Quant à Abdesslem Lakhdar de l'institut de vulgarisation d'Alger, outre les techniques de vulgarisation, il étalera toute une série d'enquêtes sociales en milieu rural. « Données essentielles pour le vulgarisateur afin de communiquer avec son public », dit-il. Enfin Ferhat Nadji, cadre de la DSA de Batna, donnera une conférence sur un cas de mise en place d'un programme de développement rural et les contraintes objectives de vulgarisation à la base. L'intervenant, cadre de proximité, s'est illustré par la vulgarisation des techniques pratiques permettant au cadre du terrain de concrétiser les programmes de développement mis en place par le MADR.