Les rapports de l'Organisation Arabe pour le Développement Agricole, soulignent que les pays arabes ont réalisé des taux élevés en ce qui concerne certains produits tels les poissons (105,88 %), les légumes (101,9 %), la pomme de terre (100,9 %) et les fruits (97,5 %). Ceci à la faveur d'une hausse de la production des denrées alimentaires de base dans le monde arabe, qui a progressé de 4 % à 12 %. Paradoxalement, si les indicateurs de la sécurité alimentaire dans le monde arabe pour la période 2007-2009 relèvent «une évolution positive dans la production, le commerce et la consommation des produits alimentaires de base», la moyenne annuelle du déficit de la balance commerciale des produits alimentaires de base a atteint près de 27,4 milliards de dollars pour la période 2007-2009. Ceci, malgré des hausse de près de 10,5 % pour les céréales dont la production est passée de 49,7 millions de tonnes à 54,9 millions de tonnes, 8 % pour les légumes, 10 % pour les fruits et 11,4 % pour les poissons. Enfin, le paradoxe atteint son paroxysme avec les chiffres du commerce arabe pendant la même période. Les statistiques de l'OADA indiquent que les exportations arabes de produits alimentaires de base sont passées de 9,6 milliards de dollars en 2007 à 11,5 milliards de dollars en 2009, soit une hausse de 19,8 %, et les importations de 34,6 milliards de dollars à 39 milliards de dollars, soit une augmentation de 12,7 %. En marge de la 31e session de l'Organisation arabe pour le développement agricole, à l'occasion de laquelle ces chiffres ont été publiés, il a été procédé à la constitution des commissions technique, financière, administrative et de rédaction pour l'examen de l'ordre du jour et l'adoption des décisions et des recommandations à soumettre à la réunion de l'Organisation au niveau des ministres, prévue aujourd'hui. Les participants à cette session pourront ainsi s'atteler à examiner de nombreuses questions, dont la sécurité alimentaire arabe, le suivi de l'exécution de la stratégie de développement agricole arabe durable pour les deux prochaines décennies ainsi que la déclaration de Ryad sur le renforcement de la coopération arabe pour faire face à la crise alimentaire mondiale. Le développement agricole arabe et la proposition d'un programme alimentaire arabe seront également au menu. A l'échelle de notre pays enfin, l'investissement dans le secteur agricole algérien «sera élargi à l'avenir à la faveur des avantages qu'offre la loi algérienne pour encourager les investisseurs arabes à établir de nouveaux projets», a indiqué, lors de la session, le directeur général de l'Organisation arabe du développement agricole (OADA), M. Tarek Ben Moussa Ezedjali. Ce dernier a profité de la rencontre pour rappeler que l'Organisation poursuivra ses efforts en Algérie dans le sens de l'accompagnement du ministère de l'Agriculture et du Développement rural et ses différentes institutions, en lui fournissant l'aide technique afin de promouvoir l'élément humain, de développer le programme d'orientation agricole et prodiguer l'aide matérielle et scientifique aux différentes structures activant dans le domaine. A noter que l'activité de l'Organisation en Algérie a été caractérisée, ces dernières années, par l'exécution de nombreux programmes, notamment dans le cadre de l'application du Plan national de développement agricole et rural dans les wilayas steppiques.