Trois conventions de partenariat ont été signées, hier, par l'Unité de gestion et d'exécution du projet d'appui aux associations patronales et professionnelles (UGEP) et trois organisations patronales algériennes. Ainsi, l'Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA), l'Association des producteurs algériens des boissons (APAB) et l'Association des producteurs et industriels de la vallée du M'zab (APIVM) ont rejoint l'Association des femmes chefs d'entreprises (SEVE) et l'Association des industries du matériel électrique et électronique (Aimel) qui avaient déjà adhéré à ce programme. Celui-ci s'inscrit dans le cadre de la coopération technique algéro-allemande. Le projet - financé à hauteur de 1,5 million d'euros par le ministère allemand de la Coopération - est chapeauté conjointement par le ministère algérien de la Petite et Moyenne Entreprise et de l'Artisanat (PMEA) et l'organisme allemand, deutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit (GTZ), qui ont signé un contrat d'exécution. Selon le ministre de la PMEA, Mustapha Benbada, « ce programme devrait permettre aux organisations patronales et associations professionnelles d'acquérir les procédures et les mécanismes de consolidation des services d'appui en direction de leurs adhérents ». Il vise également à affiner la stratégie des associations patronales et professionnelles en matière de dialogue ayant trait à la politique économique avec les pouvoirs publics, et ce, en renforçant leurs structures et compétences internes. Ainsi, les patrons aborderont les dossiers économiques avec les autorités d'une « façon professionnelle ». Les patrons sont souvent consultés par le gouvernement sur diverses questions qui les concernent. Dans ce cas précis, le dispositif algéro-allemand a pour objectif de les rendre en mesure de développer « des offres de prestations de services pertinentes au profit des entreprises adhérentes ». Ce programme d'appui à destination des patrons a démarré effectivement le premier trimestre de l'année en cours et s'étalera sur une durée de cinq ans (2005-2010). Il a été initié à la demande du ministère de la PMEA. Il a été élaboré sur la base des recommandations d'un atelier de planification participative organisé en 2003 et auquel ont pris part plusieurs organisations patronales, des associations professionnelles et des cadres représentants du ministère. Des consultants et des experts algériens et allemands ont également animé cet atelier. Les initiateurs du programme ont aussi tenu compte des conclusions d'une mission d'experts allemands ayant séjourné en Algérie en mai 2002. La première phase de ce projet s'achève en décembre 2007. L'UGEP, qui a été mise en place en mars 2005, compte élargir le projet à une douzaine d'organisations lors de cette première phase. Par ailleurs, le ministre Mustapha Benbada a indiqué, en marge de cette rencontre, que le ministère de la Santé a lancé récemment une étude sur les méfaits de la friperie. Il a indiqué que « dès l'entrée en vigueur de l'accord d'association avec l'Union européenne, l'importation d'articles de la friperie sera interdite ». Pour lui, « le seul moyen d'empêcher ces importations, c'est le contrôle », dont il faut, selon lui, améliorer les outils. Il a souligné en outre que la création d'un institut pour la protection économique est envisagée.