Le ministère des Travaux publics s'attelle à élaborer un guide parasismique du secteur. Dans ce cadre, des experts et spécialistes en la matière ont été conviés, hier à Alger, à une journée d'étude scientifique sur l'élaboration de ce nouveau règlement. Intervenant à l'ouverture de cette journée, le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, tout en soulignant d'emblée que le règlement des problèmes sismiques est une priorité pour l'Etat, a soutenu qu'« il s'agit de faire une étude globale qui prendra en compte tous les aspects cumulatifs que draine l'environnement ». Et d'ajouter : « C'est l'établissement d'un référentiel algérien parasismique (RAP) qui prend en considération d'une manière convergente ou divergente tous les aspects liés au phénomène. » Ce référentiel parasismique qui sera adopté dans un cadre réglementaire par un décret exécutif, selon le ministre, touchera tous les domaines des travaux publics, notamment les ponts, les trémies, les viaducs, les routes et les plates-formes aéroportuaires. « Nous allons préparer, en plus de cette étude scientifique, un décret exécutif », a-t-il dit. « Il faut qu'il soit un référentiel d'application sur le terrain et un référentiel juridique », a-t-il ajouté. Bien plus, ce décret prévu avant la fin de l'année 2005 prendra en charge aussi le volet sanctions. Cela pour que les responsabilités parmi les entreprises réalisatrices des projets du secteur ne soient pas diluées, selon le ministre. Afin de faciliter l'application de ce RAP, appelé à être amélioré à chaque fois qu'il est nécessaire, il est prévu, selon M. Ghoul, l'établissement de guides parasismiques. Cela étant, l'élaboration de ce règlement tiendra compte, entre autres, de l'étude du sol, des méthodes de calcul, des méthodes et du modèle de construction, des plans d'exécution scientifiques dans les zones à forte sismicité et de la méthode de contrôle qui doit être spécifique, selon le premier responsable du secteur des travaux publics. Le RAP doit prendre en considération aussi, selon M. Ghoul, les équipements parasismiques, le diagnostic et l'analyse des dégâts causés par un séisme et la phase de réparation et de confortement des ouvrages ayant subi des dégâts au cours d'un séisme. Le ministère des Travaux publics prévoit en outre dans ce cadre des mesures d'accompagnement. Ainsi prévoit-il de former des ingénieurs dans le domaine, une équipe d'experts permanente, la réalisation d'une banque de données (un centre informatisé) et une coopération internationale. Il est à rappeler que le dossier a été déjà ouvert avec les Japonais. « La coopération dans le domaine se fera également avec les Français, les Italiens et les Américains », a indiqué M. Ghoul.