Une grande partie des 178 agents de sécurité du complexe gazier du GL1K de Skikda observe une grève de la faim. Le mouvement enclenché au cours de la soirée de mercredi dernier est suivi par plus de 100 agents scindés en deux groupes. Les premiers tiennent leur piquet de grève à l'entrée de la plateforme pétrochimique et les seconds - une quarantaine - refusent depuis la nuit de mardi dernier de quitter l'enceinte du complexe du GL1K. Jusqu'à hier dans l'après-midi, on a signalé l'évacuation en urgence vers le centre hospitalier de Skikda de pas moins de 4 grévistes pour différents malaises dus essentiellement à un état de fatigue très avancé. Ils ont tous regagné le complexe après les premiers soins. Joint par téléphone, un agent gréviste demeuré au complexe témoigne : « On n'a pas fermé l'œil depuis plus de 48 heures et nous ne prenons que de l'eau sucrée. Nos collègues, plus de 40, sont toujours là au GL1K et poursuivent leur grève. D'ailleurs, je vous parle de l'infirmerie où on a évacué 8 agents pour assistance médicale. » Il dira également que deux médecins délégués par le GNL assurent en permanence le suivi des agents grévistes. L'autre groupe - plus de 100 agents - poursuit son sit-in devant l'entrée de la zone pétrochimique et campe sur ses positions. Rencontrés sur les lieux, ces agents tiennent les mêmes propos et les mêmes revendications. « Nous sommes des victimes. Le GNL semble se désintéresser de nous et nous cède aujourd'hui après des années de service à d'autres entreprises en se fondant sur le principe du... moins-disant ! Nous ne sommes pas de la marchandise. Ce complexe est le nôtre et nous voulons rester sous sa coupe. Nous répétons une fois encore : nous demandons juste de réintégrer le GNL en tant que contractuels. » Répartis en plusieurs groupes, les grévistes racontent qu'ils s'attendent aujourd'hui à un grand mouvement de solidarité de la part des travailleurs de la plateforme pétrochimique. Un des représentants des grévistes affirme : « Nous avons eu vent que plusieurs travailleurs du pôle hydrocarbures devraient nous signifier symboliquement leur solidarité. »