Le directeur de l'environnement de Biskra a saisi l'opportunité de la tenue de la journée de prévention des risques majeurs à laquelle ont été conviées toutes les institutions administratives, économiques et de sûreté pour rappeler aux participants en général, et aux autorités locales en particulier, que Biskra n'est pas à l'abri, entre autres, d'une catastrophe majeure, genre Bab El Oued. D'ailleurs, le directeur de la Protection civile a indiqué que les risques naturels majeurs auxquels est toujours confrontée l'agglomération de Biskra, et ce, depuis la nuit des temps, sont les crues de l'oued Sidi Zarzour et les inondations catastrophiques causées par les débordements de l'Oued Zmor qui, tous deux, cernent le chef-lieu de wilaya de toutes parts et risquent un jour de l'engloutir sous leurs flots tumultueux. Bien sûr, le premier responsable de la Protection civile n'a pas oublié de faire le bilan des victimes des principales inondations qui ont défrayé la chronique ces 40 dernières années et s'est appesanti sur les modalités de mise en œuvre du plan Orsec. Or, personne au cours de cette journée, pourtant consacrée à la prévention, n'a envisagé le pire, le scénario catastrophe qui pourrait venir sous la forme inattendue de la rupture accidentelle de la digue en terre du barrage de fontaine des Gazelles. En tout et pour tout, selon ce scénario, les calculs de probabilités n'excluent guère pour moult raisons, les autorités locales auront à peine trois quarts d'heure pour informer et faire évacuer toute la population de Biskra avant l'arrivée du tsunami dévastateur représenté par 70 millions de mètres cubes d'eau et de boue libérées d'un seul coup. Dans ce cas précis, la réussite de l'évacuation d'urgence d'une population menacée nécessite la réquisition de moyens de transport colossaux, exige que l'opération démarre au quart de tour et qu'elle soit précédée d'opérations de secours rodées, puisque expérimentées à l'avance sur le terrain. Cela fait partie également de la prévention ! Une autre catastrophe majeure qui menace une partie de la population de la zone ouest de Biskra, mais que l'on peut prévenir dès demain en... appliquant seulement la loi sur l'environnement, c'est la délocalisation en extrême urgence du centre de remplissage de bonbonnes de gaz de Naftal vers un site approprié, sinon ses immenses citernes de gaz liquéfié, de véritables bombes à retardement qui, si elles venaient un jour à exploser à l'instar d'AZF de Toulouse, risquent de réduire en cendrela totalité des constructions illicites du quartier Bentaleb et leurs 5000 habitants, en plus d'une grosse partie des entreprises de la zone industrielle de Biskra où le centre de remplissage de bouteilles de gaz est implanté.