L'entreprise de gestion de l'hôtel El Aurassi a solidement conforté ses performances productives et ses résultats comptables au cours de l'exercice 2004. Il faut reconnaître que, depuis son introduction en bourse en 1999, ce fleuron de l'hôtellerie urbaine algéroise n'a raté aucun de ses exercices comptables, enregistrant chaque année des résultats remarquables et de surcroît en constante progression. Si les chiffres d'affaires, les performances productives et les résultats d'exploitation obtenus au cours des 5 dernières années peuvent être considérés comme très satisfaisants, ceux réalisés durant l'année 2004 le sont encore davantage. Le chiffre d'affaires en progression de 19% par rapport à l'exercice antérieur avoisine 1,5 milliard de dinars, le taux d'occupation en augmentation de 6% et le bénéfice en hausse de 18% par rapport à l'exercice antérieur constituent autant d'indicateurs permettant d'apprécier favorablement sa gestion. Le chiffre d'affaires record de l'année 2004 ayant été réalisé avec pratiquement le même effectif que celui de l'exercice antérieur (685), la performance productive par travailleur a atteint un niveau que peu de firmes hôtelières de même standing réussissent à atteindre. La mise à niveau des standards internationaux que l'entreprise vient d'entamer devrait permettre, une fois achevée, de consolider encore davantage les performances de l'infrastructure hôtelière. Les résultats de l'année 2004 étant en nette progression par rapport à ceux de l'exercice antérieur, l'assemblée générale des actionnaires d'El Aurassi a augmenté la valeur des dividendes qu'elle a fixée à 35 DA par action. C'est une décision qui réjouira les actionnaires, notamment les petits porteurs, qui peuvent ainsi compenser quelque peu la dépréciation des actions El Aurassi à la bourse d'Alger où il n'existe pratiquement plus d'activité faute d'entreprises cotées. Bien qu'une légère amélioration ait été enregistrée au cours de l'année 2004 (environ 6% de hausse par rapport à 2003), il n'en demeure pas moins que le cours de l'action El Aurassi (300 DA) reste encore nettement inférieur au prix d'émission (400 DA). La responsabilité de la détérioration du cours des actions des quelques rares entreprises cotées à la bourse d'Alger n'est évidemment imputable ni aux gestionnaires de l'EGH El Aurassi ni aux responsables de la bourse d'Alger qui s'acquittent parfaitement des missions dont ils ont la responsabilité. En réalité, le tort revient aux autorités qui ont stoppé net le processus de cotation en bourse qui n'a pas enregistré un seul nouveau titre depuis 1999. Avec seulement deux titres viables (El Aurassi et Saidal), les séances à blanc sont fréquentes, donnant la désagréable impression d'une institution virtuelle créée beaucoup plus pour faire impression que pour doter réellement le pays d'un marché des valeurs mobilières dont a grandement besoin l'économie.