L'entreprise de gestion de l'hôtel El Aurassi a enregistré, durant l'exercice 2005, les meilleurs résultats de son histoire. Le chiffre d'affaires de 2004 (1,455 milliard de dinars), qu'on avait qualifié en son temps de résultat record, a été augmenté d'environ 15%, pour atteindre l'année suivante 1,673 milliard de dinars. Le bénéfice net (472,8 millions de dinars) est, lui aussi, en forte augmentation (32,6%) par rapport à celui de l'exercice antérieur, ce qui a permis à l'assemblée générale ordinaire réunie hier matin à l'hôtel El Aurassi d'octroyer à ses actionnaires de confortables dividendes fixés à 40 DA par action. En 2004, l'action n'avait rapporté que 35 DA. Les bons chiffres et indicateurs de gestion de l'entreprise ont non seulement dopé la valeur des dividendes mais aussi celle de l'action, qui après plusieurs années de déboires qui lui avaient fait perdre près de la moitié de sa valeur nominale (400 DA), est aujourd'hui cotée à 415 DA. Le directeur général de la Bourse d'Alger explique cette subite hausse des actions d'El Aurassi par l'importance des dividendes (10% de la valeur nominale) que n'offre actuellement aucun autre placement financier de quelque nature que ce soit. La rentabilité exceptionnelle du titre El Aurassi a, nous dit-il, incité les investisseurs en quête de placements et notamment les banques qui disposent d'énormes liquidités, à acheter les actions de ce fleuron de l'hôtellerie algéroise. Les bons chiffres d'El Aurassi devront malheureusement marquer quelque peu le pas durant l'année prochaine en raison des travaux de rénovation qui soustrairont à l'hôtel une importante partie de sa capacité de prestation durant au minimum deux années, délai d'exécution fixé à une entreprise turque retenue après appel d'offres pour rénover en profondeur l'infrastructure. Le retour sur investissement sera, de l'avis de Abdelkader Lamri, PDG de l'entreprise de gestion de l'hôtel El Aurassi, rapide, car la rénovation permettra non seulement d'attirer de nouvelles clientèles mais également de réajuster à la hausse les prix qui n'ont pas bougé depuis plus d'une décennie. A la question de savoir si la privatisation de l'hôtel au profit d'un fonds d'investissement algéro-koweïtien est toujours d'actualité, on apprend que le partenaire koweïtien a, à l'occasion d'une assemblée générale qui s'est tenue le 29 mai 2005, signifié officiellement son retrait définitif de la course. Une décision qui corroborerait quelque peu la décision que d'aucuns imputeraient au président Bouteflika de retirer de l'offre de privatisation les deux fleurons de l'hôtellerie urbaine algéroise que sont les hôtels El Aurassi et El Djazaïr, qui resteraient encore longtemps dans le giron de l'Etat.