Il est connu que lorsqu'une femme aborde l'âge de la quarantaine, elle entre dans la période dite de ménopause. Aujourd'hui, il est prouvé que l'homme, lui aussi, connaît un phénomène semblable appelé andropause. C'est ce sujet très sensible et mal connu chez nous qu'a développé, à l'hôtel Sofitel, le 3 juillet, le Dr Bouanani, urologue. Sous le thème « L'andropause : au-delà de l'aspect sexuel », ce médecin spécialiste, à l'aide de data show, a rendu compte des réalités physiologiques et psychiques que subissent les hommes andropausés. L'organisateur de cette rencontre - les laboratoires Organon (Pays-Bas), qui font partie du groupe Akzo Nobel - célèbre, cette année, vingt-cinq années de présence au service de la santé en Algérie. Une présence dans les domaines, notamment, de la contraception, de la ménopause, de la fertilisation, mais également de la psychiatrie et de l'anestestiologie. L'andropause est une phase qui est incluse dans le processus normal de vieillissement, mais les hommes n'ont pas de points de repère évidents comme la cessation des menstruations chez les femmes. Cependant, la ménopause et l'andropause se caractérisent par une baisse de concentration d'hormones : l'œstrogène (chez la femme) et la testostérone (chez l'homme). Cette dernière est présente tout au long de la vie de l'homme avec toutefois des taux qui diminuent graduellement à partir de trente ans. Chez une partie des hommes, ces taux atteignent des valeurs anormalement faibles et entraînent l'apparition d'une multitude de symptômes désagréables de l'andropause qui rendent les hommes souffrants et malheureux. Même si les taux hormonaux varient grandement d'un individu à l'autre, une règle demeure : la testostérone biodisponible a tendance à se raréfier à mesure que l'âge augmente. L'andropause s'annonce par une panoplie de symptômes. Il faut ajouter que tous les hommes n'éprouvent pas la totalité de ces symptômes ou ne les éprouvent pas avec la même intensité. Certains hommes de quarante ans présentent des valeurs basses, alors que des hommes de soixante ans présentent des valeurs analogues à celles d'individus nettement plus jeunes. Les signes classiques de l'andropause sont caractérisés par divers troubles de la sexualité, du sommeil, de l'humeur, de la mémoire et de la concentration. Mais aussi des troubles au niveau du métabolisme, qui se traduisent par une augmentation des graisses du sang (dont le cholestérol) et, par conséquent, des risques cardio-vasculaires. Comme aussi au niveau osseux avec l'apparition de l'ostéoporose (c'est-à-dire une fragilité des os) et au niveau musculaire avec la diminution de la force physique. Il y a lieu toutefois de relever que la plainte chez les hommes la plus répandue est la diminution de l'activité sexuelle (depuis la diminution de la libido jusqu'à la dysfonction érectile). Contrairement à une idée préconçue de la vieillesse, l'activité sexuelle ne s'éteint pas obligatoirement avec l'âge. Actuellement, les laboratoires Organon proposent le médicament Andriol. D'après des tests effectués dans des laboratoires de contrôle, cette thérapie de remplacement hormonal est hautement efficace.