L'organisation de colonies de vacances par les œuvres sociales de l'éducation au profit de la famille enseignante au cours des étés derniers a été toujours accueillie avec plaisir. Toutefois, les enseignants désireux de profiter d'une semaine au bord de la mer devaient s'inscrire sur une liste et attendre le tirage au sort qui déterminera les heureux bénéficiaires. Si les cadres de l'enseignement optaient pour cette formule, c'est parce que leurs moyens ne leur permettaient pas de se payer des séjours au bord de la mer, avec les prix qu'on connaît. Rares, néanmoins, sont ceux qui préfèrent choisir leur propre destination, car suffisamment nantis pour s'offrir de belles vacances. Comme on le sait cette année, les choses ont changé du tout au tout. Désormais, il est interdit d'utiliser les établissements scolaires comme lieu de résidence pour les vacanciers. Les dégradations subies par les écoles, CEM et lycées, après le départ des familles enseignantes, ont, semble-t-il, soulevé l'ire des responsables de l'éducation, d'où les mesures prises précédemment, lesquelles mesures interdisent l'utilisation à des fins touristiques des infrastructures scolaires. Toutefois, on se pose la question : pourquoi ne pas avoir au préalable proposé une solution de rechange, d'autant que la majorité de la famille enseignante appartient à la classe « moyenne » ? Dans cet ordre d'idées, un éducateur nous a déclaré : « On a été pris de court par cette décision ; si au moins on nous avait préparé des camps de toile ! » Et un autre d'ajouter : « Pourquoi ne pas instituer une prime spécial vacances pour les enseignants ? En bénéficiant d'une prime, chaque famille enseignante s'organisera en fonction de ses moyens pour profiter d'un séjour au bord de la mer. » On n'en est pas encore là ! Pour l'heure, chacun cherche une solution de rechange avec les moyens qu'il a. En attendant...