Les forces de sécurité ont dû intervenir samedi contre les manifestants qui ont bouclé la ville de Bou Hadjar, chef-lieu d'une daïra frontalière sans ressources, en barrant les routes nationales qui y mènent. Le manque d'eau permanent et l'affichage de la liste des bénéficiaires de logements sociaux sont à l'origine de la protestation. Les manifestants ont refusé de prendre langue avec le président de l'APC et le chef de daïra qui ont mené les négociations. Ils ont exigé la présence du wali en déplacement à Alger. Les forces de sécurité sont alors arrivées à la rescousse et ont employé les gaz lacrymogènes contre les manifestants qui ont fui vers les crêtes qui surplombent la localité pour leur jeter des pierres. Des interpellations ont été opérées et, hier, 6 personnes ont été présentées au procureur pour être inculpées de troubles à l'ordre public. On a annoncé des blessés, mais les services sanitaires n'ont enregistré aucun cas jusqu'à l'heure où nous mettons sous presse.