A l'issue des travaux de recherche relatifs aux apidés, effectués depuis plusieurs jours dans la région de Aïn Sefra et Béchar en collaboration avec l'inspection vétérinaire, une équipe de scientifiques de l'institut national des techniques de l'élevage (INTELV) a exprimé sa vive inquiétude sur l'importante réduction de la population de l'abeille saharienne (Apis mellifica saharienis). Sur son rapport, cette équipe a mentionné que « cette espèce est relativement peu connue par rapport à la population du tell et présente des caractéristiques inexploitées et inconnues. Son aire de répartition s'étend sur l'ensemble du sud ouest algérien, particulièrement dans les monts des ksour, les oasis et jusqu'aux montagnes de Béchar ». Selon ces scientifiques, l'abeille saharienne représente un héritage naturel et culturel et apparaît comme une assurance pour l'avenir. Cette espèce conserve un patrimoine génétique irremplaçable mais qui, cependant, semble en voie de disparition, malheureusement. Il est le produit, ont-ils ajouté, d'un processus de sélection naturelle millénaire et demeure un composant essentiel de la biodiversité des écosystèmes arides. Ainsi cette abeille est un vecteur essentiel pour le développement de l'agriculture et son élevage est un complément de revenu pour les agriculteurs du sud. Pour la conservation, la protection et la réhabilitation de cette espèce, les chercheurs de l'INTELV souhaitent et recommandent, ardemment, une participation active des apiculteurs locaux. Pour mener à bien le suivi et la préservation de cette espèce et sans doute sa multiplication, l'équipe de l'INTELV compte revenir périodiquement sur les lieux.