Considéré comme le pilier de la croissance, l'élevage demeure le seul poumon économique de la région. Une région dont le développement de sa communauté rurale nécessite une mise à niveau et la modernisation des installations et des équipements. A ce propos, dans la filière lait, le secteur vient d'être doté, dans une première phase, de 68 cuves de réfrigération, de 68 chariots trayeurs et de 408 abreuvoirs automatiques au profit des éleveurs, notamment ceux de la région de Aïn Sefra. Des équipements répondant aux normes d'hygiène évalués à quelque 45 680 000 DA, porteurs d'opportunités innovantes et valorisantes pouvant convertir les ressources locales de cette activité en produits commercialisables. Pour satisfaire les besoins de la mini laiterie de Aïn Sefra, 62 éleveurs et 7 collecteurs de lait ont été agréés par l'inspection vétérinaire. Par ailleurs, 224 infrastructures d'élevage ont été agréées aussi. Selon la DSA, cette laiterie a collecté 320 789 litres de lait. Dans le cadre d'une stratégie d'ensemble, la promotion de l'élevage est la première des étapes pour réduire la facture faramineuse d'importation de lait. Afin de rehausser la production de ce produit de première nécessité, le Fonds National de Régulation et de Développement Agricole permet une subvention qui s'élève à 7 DA par litre produit, à 4 DA par litre transporté et à de 2 DA par litre transformé. Et ce, en vue de pallier les difficultés économiques et sociales des éleveurs. Cependant, une directive émanant du ministère du Développement Rural est venue, selon le président de l'association des éleveurs de vaches laitières, « contrecarrer quelque peu les synergies existantes quant à l'extension de la production laitière. » La directive stipule, en effet, que « le soutien du FNDRA, relatif aux infrastructures pour l'élevage bovin, ne peut être accordé qu'aux éleveurs disposant d'au moins 6 vaches laitières ». Alors qu'une grande partie des éleveurs agréés, qui possèdent moins de six vaches, fournissent d'une manière régulière la matière première depuis l'ouverture de la mini laiterie de Aïn Sefra et bientôt pour celle de Mecheria. Cette association cherche « un compromis équitable à même de faire bénéficier de ce soutien ces petits producteurs de lait, apparemment marginalisés », dans une région démunie, très défavorisée et qui exige cependant des actions plus concentrées pour son développement.