« Le théâtre... la vie ». C'est sous ce slogan évocateur que les deuxièmes journées théâtrales régionales ont débuté à la maison de la culture Abdelkader Alloula de Tlemcen. Une manifestation de présélection pour le festival de Mostaganem qu'organise la direction de la culture pendant quatre jours. Vingt troupes venues de Blida, Adrar, Naâma, Relizane, Aïn Témouchent, Oran, Mostaganem et Tlemcen y participent. Et même si les spectacles se déroulent à la bibliothèque, en raison du refus (?) des pouvoirs publics de céder la grande salle (pourtant conçue, entre autres, pour ce type d'activités), les différentes troupes se relayent, (en moyenne cinq présentations par jour) pour séduire le public mais surtout, les membres du jury dont Adar, le comédien connu. « Le niveau est tout juste moyen, parfois il est en -dessous de la moyenne » estime un dramaturge. Cependant, en dehors du jeu scénique, de la chorégraphie et de la mise en scène qui peuvent être critiquables en raison du caractère amateur des participants (un argument susceptible de sauver la médiocrité de quelques « œuvres » par moments), il faut noter le talent de certains jeunes comédiens, par exemple d'El Moudja de Mostaganem et de ceux de la troupe Génération 2000 du théâtre vert de Tlemcen. A l'image de « Hip hop m'raya » de « 4 1 » « Ma baâd », les pièces s'engluent dans des thèmes sociaux qui interpellent l'assistance, certes, mais qui pêchent, peut-être, par trop de « jeu direct », des récits discursifs et une gestuelle qui diminuent de la valeur des textes, des chefs d'œuvre chez les professionnels. Le mérite de cette compétition, c'est d'avoir réconcilié une ville ancestrale avec les planches et d'avoir permis l'émergence de jeunes troupes dont les perspectives, pour la plupart, sont prometteuses.