Plus de 50 milliards de dollars, soit 4000 milliards de dinars, seront dégagés pour le financement du Programme de soutien à la relance économique (PSRE), selon le communiqué du Conseil des ministres tenu mercredi dernier. La moitié de ce montant sera consacrée, est-il précisé, à de nouveaux projets de développement sans aucune autre précision. Pour rappel, une enveloppe de 7 milliards de dollars, soit 525 milliards de dinars, avait été allouée au premier plan triennal de soutien à la relance économique. Il est aisé de constater que le montant qui sera consacré au financement du nouveau plan est de très loin plus important que celui dégagé lors du premier mandat du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. On en conclut que les objectifs que se sont assignés les pouvoirs publics pour ce deuxième quinquennat seront d'une grande envergure et qu'ils sont déterminés à donner un coup d'accélérateur aux différents chantiers qui traînaient faute d'argent. Ce programme sera énoncé dans le projet de loi de finances 2005, indique le communiqué. Selon la même source, les prévisions de cadrage de cette loi s'appuient sur les réalisations de l'exercice 2003 et les prévisions de clôture de la loi de finances 2004. La communication présentée au Conseil de gouvernement préconise d'élaborer ce projet de loi sur la base du prix du baril de pétrole brut à 19 dollars. Les autorités ont, une fois de plus, fait dans la prudence au moment où les cours de l'or noir affichent une tendance nette à la hausse. Pour M. Bouteflika, qui est intervenu à l'issue de la communication, « le fait que le pays dispose à présent de ressources appréciables ne doit en aucun cas nous dispenser des efforts à fournir pour maîtriser encore plus la dépense publique et préserver constamment les équilibres macroéconomiques que le pays a mis longtemps à rétablir au prix de lourds sacrifices ». Il a toutefois souligné que « la rigueur exigée ne doit pas se faire au détriment des faibles revenus et des démunis qui devront bénéficier, à l'instar de tous, de l'accès à l'école, des soins médicaux et des prestations sociales de base ». En sus du prix du baril de pétrole, un taux de change stabilisé à hauteur de 76 DA pour un dollar américain, une évolution des échanges extérieurs de marchandises au rythme de 5%, une activité économique en progression en moyenne annuelle de 5,3% et une réduction progressive des déficits seront probablement pris en compte pour l'élaboration du projet de loi de finances pour l'exercice prochain. Les visées de la politique budgétaire de 2005 tournent autour de la préservation des équilibres macroéconomiques et financiers, la consolidation de la croissance économique et la réponse aux besoins sociaux croissants.