Avec un patrimoine de 41 320 logements, 4520 locaux et environ 7000 unités diverses d'habitat (social, LSP, promotionnel) à promouvoir au cours des cinq prochaines années, l'Office public de gestion immobilière (OPGI) de Dar El Beïda est assurément un géant de l'immobilier. De par l'importance de son patrimoine, il se classe troisième au plan national après Constantine et Oran. Il est incontestablement le plus important des offices qui se partagent la gestion du patrimoine immobilier public de l'agglomération algéroise de laquelle il a du reste débordé en réalisant quelques-uns de ses programmes en dehors des limites de la capitale. Pour Ali Chabane, directeur général de l'office, le transfert du patrimoine de l'ex-OPGI d'El Harrach à celui de Dar El Beïda opéré dans le cadre de la restructuration organique de 1998 et le nombre important de logements promus au cours de ces sept dernières années ont à l'évidence donné un considérable surcroît d'importance au parc immobilier de l'office. Mais il ajoute que « l'accroissement constaté et l'expansion à venir ne doivent en aucun cas être vécus comme un handicap mais comme une aubaine, pour peu que l'on parvienne à mettre en place les moyens et les méthodes de gestion qui conviennent. L'erreur à ne pas commettre serait de continuer à gérer le patrimoine et les activités diversifiées de l'office avec les méthodes et les moyens archaïques du passé qui ne conviennent plus aux réalités présentes ». Autre action, sans doute la plus déterminante qu'entreprend l'OPGI de Dar El Beïda : la généralisation du recours à l'outil et au traitement informatiques à tous les niveaux du management de l'office. Notons enfin que l'OPGI de Dar El Beïda, qui a assuré avec succès la maîtrise d'ouvrage d'un vaste programme de réparation et de confortement de près de 1800 logements touchés par le séisme du 21 mai 2003, se prépare à un nouveau challenge consistant à promouvoir pas moins de 7000 logements (sociaux, LSP et promotionnels) dans le cadre du programme quinquennal de soutien à la croissance économique. L'entretien des immeubles et des cités d'habitation est également au centre des préoccupations de l'office qui a déjà commencé à entreprendre un certain nombre d'initiatives de nature à réhabiliter la fonction de concierge et à susciter chez les copropriétaires un regain d'intérêt pour la gestion des espaces communs. L'action de sensibilisation est une étape indispensable devant déboucher à terme sur la création de syndics dont l'absence est en grande partie responsable de la dégradation des immeubles.