15 incendies de forêt ont été enregistrés ces dernières 48 heures sur l'ensemble du territoire national. Cette information nous a été confirmée par la Protection civile qui tient toutefois à préciser qu'ils ne sont pas tous dus à la forte chaleur, mais que celle-ci pourrait constituer un facteur aggravant qui « favorise le déclenchement d'autres feux ou la propagation des incendies ». 2 incendies ont été signalés à Larbaa Nath Irathen (wilaya de Tizi Ouzou), 2 à Médéa, 1 à Tissemsilt, 1 à Guelma, 1 à Aïn Defla, 1 à Chlef, 1 à El Tarf, 1 à Jijel et 1 à Constantine. L'APS rapporte que 105 ha de forêt ont été détruits par un incendie qui s'est déclaré, vendredi dernier, dans la commune de Taffessour, au sud de la wilaya de Sidi Bel Abbès. Selon les services de la conservation des forêts, le feu, qui s'était propagé à la faveur d'un sirocco, a touché, principalement, la zone de Zegla qui se caractérise par une forte densité de pins d'Alep et de broussailles. Le sinistre, qui est survenu dans un site forestier difficile d'accès, a été circonscrit suite à l'intervention des unités de la Protection civile et de la conservation des forêts. 500 ha constitués essentiellement de pins d'Alep et de maquis ont été la proie des flammes dans la wilaya de Sidi Bel Abbès, depuis le 1er juin dernier, selon un bilan des mêmes services. Les forêts algériennes à l'instar des autres forêts méditerranéennes font partie d'un écosystème fragile dont la régénération est fortement liée à des conditions climatiques aléatoires caractérisées par une saison estivale sèche (déficit hydrique, sirocco) et longue, s'étalant du 1er mai au 31 octobre. Ces forêts peuvent ainsi être le foyer d'incendies surtout lorsque les températures atteignent leur niveau maximum. Le feu représente le premier péril naturel pour les forêts et les zones boisées du bassin méditerranéen. Les causes varient d'un pays à l'autre. Certaines sont liées aux installations fixes (lignes électriques, décharges) et d'autres sont directement associées aux activités humaines (feux non maîtrisés, mégots jetés négligemment de la fenêtre, feux de camp, feux allumés par les bergers). Il semble, toutefois, que les incendies involontaires soient directement liés aux activités agricoles et forestières : les parties en cause sont principalement les résidents permanents (rarement les touristes de passage). La prévention comprend des mesures telles que l'entretien des massifs boisés : élimination des arbres en surnombre, création de coupes qui, à défaut d'empêcher la progression du feu, permettent la progression des engins et assurent des zones de repli, obligation pour les propriétaires de débroussailler, interdiction de faire des feux assortie de mesures de sensibilisation, d'information et de répression et mise en place de vigie en période critique. En outre, 76,6 ha de végétation ont brûlé, la semaine dernière, à Béjaïa dans plusieurs incendies ayant affecté les différents massifs forestiers de la wilaya, selon un bilan établi par la Conservation des forêts qui ne prend pas en compte, toutefois, les petites surfaces disparates sièges de départs de feu rapidement maîtrisés. 14 foyers de feux de forêt ont été enregistrés par la Protection civile à El Tarf au courant de la première quinzaine du mois en cours et 8 ont été enregistrés dans 7 communes de la wilaya de Jijel. D'importants moyens humains et matériels ont été déployés par la Protection civile, en collaboration avec les services des forêts de la wilaya, pour endiguer ces feux de forêt.