La ministre déléguée auprès du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, chargée de la Recherche scientifique, Souad Bendjaballah, a présenté hier, au forum d'El Moudjahid, le bilan du forum FORED 1, qui s'est déroulé du 21 au 23 mai dernier. Devant un parterre de représentants des ministères et des opérateurs économiques, dont le PDG du groupe Cevital, Issad Rebrab, la ministre a reconnu que les résultats de la recherche scientifique en Algérie restent dépourvus de passerelles pour leur mise en œuvre. « Le problème de partenariat entre la recherche scientifique et l'environnement socioéconomique demeure posé », dira M. Bendjaballah en appelant à identifier les aspects de blocage dans ce créneau. Revenant sur les objectifs du forum FORED 1, elle a cité le but de faire connaître les capacités de recherche scientifique dont dispose le pays et de créer un espace de partenariat entre les chercheurs et les secteurs utilisateurs. Le FORED 1, qui a regroupé 351 enseignants-chercheurs et a été couronné par la signature de 7 conventions, a permis d'exposer 277 produits et services. Parmi les contrats signés figure un projet d'études d'aménagement et d'urbanisme paraphé entre l'université de Bab Ezzouar (USTHB) et l'APC d'Alger-Centre. Une autre convention, signée entre l'Université de Béjaïa et Secara Group, porte sur la mise en place d'un logiciel de gestion de la qualité des matières premières pour la fabrication des ciments. Le directeur du laboratoire de l'USTHB a annoncé également la signature d'une convention pour l'élaboration d'un système d'information géographique dans la commune de Sidi M'hamed, ainsi qu'un plan d'aménagement urbain à Alger-Centre. Cependant, pour la mise en application de ces conventions, un intervenant relève le manque d'un arsenal juridique accompagnant ces projets. En dépit de la prolifération des cités dortoirs, à l'instar de Dergana, Bab Ezzouar et Gué de Constantine, les prérogatives des P/APC restent limitées pour faire face à l'urbanisation anarchique. D'autres projets attendent encore l'aval de l'Agence de valorisation de la recherche (VAR). Le FORED 1, qui s'est articulé sur 6 ateliers, a conclu sur la nécessité de mettre en place un fonds national pour orienter les résultats de la recherche vers le secteur économique. Les participants appellent également à bonifier des impôts les instituts de recherche pour leur faciliter d'acquérir de nouveaux équipements. Sur le même volet, les chercheurs-enseignants revendiquent l'amélioration de leurs conditions de vie. L'exception qui confirme la règle, Issad Rebrab, a déclaré que d'importants investissements sont consacrés aux dernières technologies avec l'installation de 4 laboratoires dans les unités de production. Il promet le lancement de 15 projets à coût de 225 millions de dollars en s'impliquant dans la réalisation des logements préfabriqués et de 2 centrales électriques. « On peut construire, avec cette option, un hôpital ou une cité universitaire au bout de 3 mois », dira M. Rebrab, qui affiche sa disponibilité quant à signer d'autres conventions avec des universités comme celles de Béjaïa, de Boumerdès et de l'Ecole nationale polytechnique.