Le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, a inauguré, dans l'après-midi de lundi dernier, deux stations de dessalement monoblocs à Bousfer. Ces stations, d'une capacité chacune de 5000 m3/j, ont été transférées de Skikda et de Bordj El Kiffan (est d'Alger). Elles permettront d'alimenter quotidiennement la corniche oranaise à hauteur de 10 000 m3/j. Oran, qui fait face à une sécheresse chronique depuis plusieurs années, réceptionnera aussi la station de dessalement d'eau de mer d'Arzew le 13 août prochain. Elle alimentera la wilaya dans un premier temps avec 25 000 m3/j pour être ensuite augmentée à 60 000 m3/j en octobre prochain. Le réseau d'adduction, long de 70 km, est déjà prêt. Grâce à ces différentes réalisations, Oran, qui dispose actuellement de 125 000 m3/j pour des besoins estimés à 350 000 m3/j, pourra assurer une alimentation régulière en eau potable et ce jusqu'à la fin de l'année en cours. Le maintien d'un programme strict de distribution d'eau permettra aussi d'assurer une année sans grandes perturbations en attendant la réception du grand projet MAO (Mostaganem-Arzew-Oran). Inscrit au programme il y a plusieurs années, le MAO a dû être réactivé en mai 2004. Il est question d'un apport annuel de 155 millions de mètres cubes au bénéfice de ces trois villes de l'Ouest. Une partie de la ressource sera réservée à l'irrigation de 30 000 ha de terres agricoles. Outre une station de dessalement de 150 000 m3 prévue à Beni Saf, la zone MAO sera alimentée grâce aux 3 barrages réceptionnés récemment à Tlemcen, Tissemsilt et Aïn Témouchent. Alimentée actuellement à partir des barrages de Gargar et de Sidi Abdelli, ainsi que des champs captants de Oued T'lélat et d'Es Sénia, « Oran sera définitivement sécurisée fin 2007 », promet le ministère des Ressources en eau. Le ministre s'est rendu, durant cette visite d'inspection et de travail, à Aïn El Turck où il a inauguré la station de relevage des eaux usées. Celles-ci seront refoulées vers un bassin de lagunage. Les eaux récupérées seront utilisées pour les besoins de l'irrigation, signale-t-on. Grâce à cette réalisation, les eaux de baignade de la côte oranaise ne seront, semble-t-il, plus polluées.