Jeudi dernier, en marge de la cérémonie d'installation du colonel Mohamed Salah Blidi en qualité de commandant régional de la Gendarmerie nationale par le général-major Boustella en remplacement du colonel Ahmed Métra appelé à d'autres fonctions, le colonel Ayoub, chargé de la cellule de communication au niveau central, a tenu un point de presse au siège de l'escadron de la gendarmerie au cours duquel il a exposé les grands axes des réformes ayant touché ce corps de sécurité national et sa mission en conformité avec les prérogatives qui lui sont dévolues par la loi. « En dépit de l'acquisition de nouvelles technologies, la formation de l'individu reste le point central et le pivot de réussite de toute réforme », dira le chargé de la communication. La gendarmerie a fait sa mue comme l'ensemble des services de sécurité. A ce propos, il indiquera que lors de l'arrestation de tout prévenu, les services de la gendarmerie agissent selon la loi en ce sens que toute inculpation doit s'établir par des preuves scientifiques et bannir l'aveu. « Il y a des projets qui ont été concrétisés à l'instar de l'empreinte digitale automatisée et l'identification biométrique, un système installé à titre expérimental à Tamanrasset dans le but de lutter contre le crime organisé, ajoutera l'orateur. Ce qu'il faut savoir, c'est que l'immigration clandestine a été intégrée dans le crime organisé, car les immigrants clandestins ne nous intéressent pas en tant que tels mais les réseaux de passeurs qui sont derrière et qui les dépouillent de leurs maigres économies et les jettent en cours de route. L'immigration clandestine introduit à l'intérieur de nos frontières quantités de drogues et de produits de contrebande en plus des problèmes de santé publique. Ils arrivent parfois soit sans papiers, soit avec de faux documents. » « Avec le système mis en place à Tamanrasset à titre expérimental, nous avons des données biométriques à même d'identifier l'immigrant clandestin », a révélé le chargé de la communication. Il a aussi parlé des services de sécurité qui étaient occupés, durant plusieurs années, à lutter contre le terrorisme intégriste alors que se développait dans le pays une criminalité multiforme souterraine constituée de réseaux agissant aux plans national et international. « Notre action est principalement dirigée contre le crime organisé et ses supports, notamment les réseaux de passeurs, le trafic de véhicules, la contrebande », notera M. Ayoub. Touchée par le vent des réformes, l'activité actuellement de la gendarmerie, selon l'orateur, est caractérisée par la transparence, et ce qui est entrepris est porté à la connaissance du public. « Il n'y a aucun sujet tabou y compris les sujets qui choquent certains », ajoutera le chargé de la communication. L'intervenant dira encore : « Nous avons engagé une politique d'assainissement, celle de moraliser l'institution qui demeure une priorité pour nos services. La gendarmerie ne vit pas en vase clos, car nous avons entrepris des rencontres intersectorielles avec plusieurs départements, notamment celui de la Justice. » A notre question de savoir quel est le degré d'influence exercé par le haut commandement de la gendarmerie sur les autorités civiles pour la prise en charge réelle des problèmes sociaux aigus des citoyens pour éviter des explosions sociales qui dégénèrent souvent en violences mettant dans l'obligation les services de la gendarmerie d'intervenir et probablement opérer des arrestations, M. Ayoub indiquera que la gendarmerie constitue une force de proposition et agit sur la base d'éléments d'analyse exhaustive de la situation générale du pays. Elle saisit, à travers des rapports établis, les hautes autorités civiles du pays, particulièrement en ce qui concerne la sécurité en rapport avec la mission qui lui est dévolue par la loi fondamentale. Par ailleurs le général-major Ahmed Boustella a procédé, jeudi après-midi, à l'installation officielle du colonel Ammar Tounsi dans ses fonctions de commandant régional de la Gendarmerie nationale pour la 4e Région militaire. M. Tounsi vient donc remplacer le colonel Messaoud Benboudriou qui aurait souhaité un départ à la retraite. Contre toute attente, et pour la première fois dans les annales locales, la presse, cordialement invitée à la cérémonie, n'y a finalement pas assisté puisque l'installation officielle avait eu lieu une demi-heure plus tôt soit vers 14h30 en présence des autorités locales et régionales civile et militaire. Houria Alioua, M. Nadjah