Désormais, la lutte contre ce phénomène dévastateur nécessite l'implication de tous. Les attentats dans la station balnéaire égyptienne de Charm Al-Cheikh, sur la mer Rouge, ont soulevé hier une vague unanime de condamnations aussi bien dans les pays occidentaux que dans ceux du Proche-Orient qui ont appelé à l'union contre le terrorisme. Les premières condamnations ont afflué de Washington, des capitales européennes, du Japon, de Russie, d'Israël, du monde arabe et d'Iran, quelques heures après la série d'attentats. C'est avec “douleur et colère” que le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a accueilli les attentats kamikazes à la voiture piégée dans le Sinaï, qui, note-t-il, “ont frappé cruellement la courageuse nation égyptienne le jour de sa fête nationale”. La secrétaire d'Etat américaine Condoleeza Rice, en visite en Israël et dans les territoires palestiniens, a condamné ces attentats terroristes “insensés”. “En ces temps difficiles, les Etats-Unis sont aux côtés de notre amie et alliée l'Egypte. Ensemble, nous affronterons et vaincrons ce fléau qui ne connaît pas de frontières et ne respecte aucune conviction religieuse”, a affirmé Mme Rice. La réaction de la Russie ne s'est également pas fait attendre. Vladimir Poutine a appelé, à cette occasion, à “l'unité d'action pour réagir contre cette menace barbare”, dans un message adressé au président égyptien Hosni Moubarak. “Le terrorisme international, en commettant l'un après l'autre des crimes atroces — en Russie, en Grande-Bretagne, en Egypte et dans d'autres pays — essaye de forcer le monde civilisé à vivre dans la peur et la violence”, a estimé le président russe. La même “détermination absolue à lutter contre ce fléau” a été exprimée par le président français Jacques Chirac, tandis que le président du Conseil italien Silvio Berlusconi réaffirmait “l'engagement international de l'Italie” contre le terrorisme international et que l'Espagne, frappée par des attentats meurtriers le 11 mars 2004, adressait un message de solidarité à l'Egypte. À Bruxelles, la Commission européenne, horrifiée par les “lâches” attentats, s'est dite prête à apporter assistance aux autorités égyptiennes et a “condamné sans réserve la violence terroriste”. De son côté, le gouvernement japonais s'est déclaré “gravement choqué” par ces attentats. “Le terrorisme ne peut être justifié par aucune raison, et le gouvernement japonais condamne fermement le terrorisme atroce qui fait des victimes parmi les gens innocents”, a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hatsuhisa Takashima. Pour sa part, Israël a dénoncé avec force les “actes de terrorisme inhumain” et proposé son assistance à l'Egypte. L'Autorité palestinienne a elle aussi “fermement condamné” les attentats, tout comme la Jordanie et la Syrie. Parmi les pays arabes, l'Irak a également dénoncé le “cancer du terrorisme, qui menace la paix dans le monde entier”. Son voisin iranien, lui aussi, a condamné fermement les attentats. Le roi Mohammed VI du Maroc a aussi condamné les attentats de Charm Al-Cheikh, les qualifiant de “massacre barbare” dans un message de condoléances adressé hier au président Hosni Moubarak et au peuple égyptien. Il faut savoir que le Kenya, la Belgique, la Turquie, la Jordanie ont également condamné les attentats. H. S.