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Paris Plage
Copacabana sur Seine
Publié dans El Watan le 25 - 07 - 2005

Ce n'est pas le Brésil, mais ça y ressemble. En faisant des efforts. Mais les noms y sont, les couleurs aussi. Année du Brésil oblige.
Paris Plage, rendez-vous incontournable de l'été parisien depuis quatre ans, a cette année des allures de littoral brésilien et les berges de la Seine sont rebaptisées de noms évocateurs : Copacabana, Maracana et Ipanema. 1500 t de sable fin ont été nécessaires à la mise en place des plages. La première, sur caillebotis, est installée au Pont-Neuf. La deuxième, sur l'herbe, est située au Pont-au-Change et la troisième, de sable fin, s'étend du Pont Notre-Dame au Pont d'Arcole. Les traditionnels brumisateurs géants, douches et fontaines d'eau potable sont disponibles sur chacune d'elles. Sur le parvis de l'Hôtel de ville, des terrains recouverts de sable et bordés de palmiers sont dédiés aux jeux de plage. A la nuit tombée, les deux kilomètres de plage s'éclaireront de 108 candélabres aux couleurs du drapeau brésilien (vert, jaune et bleu). Les berges scintilleront de 150 lucioles, installées au-dessus de l'eau et alimentées par de mini-panneaux solaires. La 5e édition de cette manifestation, du 21 juillet au 30 août, est placée sous le signe de l'Année du Brésil. Aux sportifs, Paris Plage propose la capoeira (lutte chorégraphique pratiquée par les anciens esclaves brésiliens), la samba ou les jeux de plage comme la pataca, le beach-soccer, le footy-volley, le beach rugby, le sand-ball ou le speed-ball. Naïma est une habituée de Paris Plage. Elle y vient depuis la première année. « Cela n'arrête pas de s'améliorer. Cette année, c'est un plus festif. Tout est là, musique, soleil et bonne ambiance. C'est tout le Brésil en cinq kilomètres », s'enthousiasme Naïma qui s'extasie sur la flore. Pour parfaire cette ambiance exotique, d'immenses palmiers visibles depuis les quais dominent une végétation luxuriante où rivalisent des essences originaires d'Amérique du Sud. Trois paysages brésiliens ont été reconstitués : la forêt, la savane et le désert. « J'aime de plus en plus Paris en août. Personne dans la rue et de la bonne humeur sur les quais. Tous les soirs, je descends avec ma famille pique-niquer sur la berge. Je prépare de petites salades et on passe un bon moment paisible en famille. Paris Plage est très convivial. Il fait très chaud dans les appartements », constate Nadia. Avec ses deux filles, elle allie l'utile à l'agréable. Les soldes puis la plage. Du jamais vu de mémoire de Parisien depuis des décennies : l'aviron revient sur la Seine où des moniteurs initient tous les matins les amateurs. Au Pont Marie, un grand bassin découvert d'une profondeur de 1,10 m et équipé d'une pataugeoire est destiné aux enfants. Cécilia et Hayat, les enfants de Nadia, ramèneront leur maillot de bain demain. « C'est obligé, il y a trop de monde aujourd'hui. » Paris Plage attire aussi les familles qui ne partent pas en vacances. Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, cherche à instaurer une mixité sociale au centre de Paris. Un espace citoyen consacré à Ingrid Bélancourt, ancienne candidate franco-colombienne” à la présidentielle retenue en otage depuis plus de trois ans en Colombie, est là pour rappeler aux estivants la nécessité de défendre la paix et les droits de l'homme. Pour ne pas bronzer idiot.

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