Société de gestion et d'exploitation des terminaux marins à hydrocarbures (STH) est le nom de la nouvelle société mixte créée par Sonatrach et les Entreprises portuaires d'Arzew, de Béjaïa et de Skikda pour « la gestion, l'exploitation, l'entretien et le renouvellement des ouvrages d'infrastructures ainsi que l'installation de divers outillages nécessaires à l'expédition et à la réception de produits hydrocarbures par voie maritime ». Le protocole d'accord portant création officielle de cette entité a été signé hier au siège social de Sonatrach, en présence de Chakib Khelil et Mohamed Maghlaoui, respectivement ministres de l'Energie et des Mines et du Transport. Le capital de la nouvelle société est, dans une première étape, de l'ordre de 1 milliard de dinars réparti comme suit : 60% pour Sonatrach, 20% pour l'Entreprise portuaire d'Arzew, 10% pour l'Entreprise portuaire de Béjaïa et 10% pour l'Entreprise portuaire de Skikda. Outre la création de la STH, Sonatrach a annoncé également le lancement d'un « ambitieux » projet qui consiste en la réalisation de dix postes de chargement d'hydrocarbures liquides, dont cinq en haute mer, « type bouées Single Point Mooring », deux à Arzew, un à Béjaïa et deux à Skikda, afin de faire passer les capacités actuelles d'exportation de 85 à 210 millions de tonnes d'ici à l'an 2009. Commentant la création de cette société, Chakib Khelil dira qu'elle a pour but d'« introduire un nouveau mode de gestion et d'exploitation des terminaux marins à hydrocarbures ». Ce type d'installation, reconnaît-il, « constitue le maillon faible de la chaîne des hydrocarbures ». Leur exploitation « se heurte depuis longtemps à de nombreuses contraintes préjudiciables à l'économie nationale ». Par la création de cette société, l'Algérie, indique le ministre, pourra faire face « aux impératifs de la globalisation des marchés et tirer un meilleur profit de nos ressources en hydrocarbures ». Il s'agit également, ajoute-t-il, « de mieux répondre aux exigences de nos engagements contractuels d'exportation d'hydrocarbures liquides (brut, condensats, produits raffinés, GPL et GNL) et aux opportunités du marché pétrolier international ». Chakib Khelil rappelle par la même occasion que notre production d'hydrocarbures est appelée à se développer dans le temps. « Nos objectifs d'exportations, qui sont en constante augmentation, de leur côté, représenteront, en termes de volume, 125 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) à l'horizon 2009, contre 109 de TEP en 2003 », a-t-il annoncé.