L'incendie qui a ravagé la grande salle de conférences du Palais de la culture Malek Haddad, sis à la cité des combattants et que nous avons évoqué dans notre édition de mercredi dernier, aurait coûté très cher, puisqu'il est venu à bout d'un mobilier et d'un décor récemment rénovés ayant coûté la somme de deux milliards de centimes. Selon les éléments de l'enquête recueillis auprès des services de la Protection civile présents sur site, l'incendie qui s'est déclaré vers 4h le 26 juillet suite à un court circuit électrique aurait pu être circonscrit si les mesures de sécurité avaient été scrupuleusement respectées. A commencer par les deux agents de sécurité présents au moment de l'incident et qui n'étaient ni équipés ni entraînés pour faire face à pareille situation. Pris de panique, ils ont coupé l'alimentation en courant électrique, ce qui empêcha de faire fonctionner les pompes à eau des postes d'incendie. Second constat fait par les pompiers, c'est l'absence d'un téléphone pour appeler les secours. L'unique téléphone installé au Palais de la culture se trouve au bureau du directeur. Il a fallu ainsi se déplacer jusqu'à l'unité de Protection civile qui se trouvait, heureusement, à quelques centaines de mètres pour donner l'alerte. L'équipe d'intervention étant insuffisante, un renfort des brigades activant au niveau des hauteurs de Kef Lakehal fut demandé, dans la partie nord de la ville, pour éteindre un feu de forêt. Selon l'officier de la Protection civile chargé de l'opération, les mesures de sécurité prises au sein d'un établissement d'une telle envergure demeurent insuffisantes. Une catastrophe aurait pu survenir si les lieux étaient bondés de monde. Construit depuis plus de dix ans, l'imposant Palais de la culture, qui domine la rue Aouati Mostefa, accueille régulièrement des rassemblements et des manifestations qui drainent une foule nombreuse. La grande salle de conférences, qui se trouve être le lieu privilégié souvent surexploité, ne dispose pas des moyens efficaces de lutte contre l'incendie, alors que ses trois accès ne suffisent pas pour évacuer la foule en cas d'incident. Il suffit d'un simple mouvement de panique pour engendrer un véritable drame.