La délégation des archs, qui mène le dialogue avec Ahmed Ouyahia depuis janvier dernier, retournera au Palais du gouvernement le 11 août prochain, pour la dernière phase de dialogue afin de finaliser l'accord final sur la mise en œuvre de la plate-forme d'El Kseur. C'est ce qu'a annoncé le porte-parole de la délégation, jeudi dernier à Tizi Rached, où la Coordination des archs, daïras et communes (CADC) de la wilaya de Tizi Ouzou s'est réunie en conclave extraordinaire pour discuter de la situation dans la région à la suite de la promulgation du décret de dissolution des Assemblées de Kabylie. Dans un discours d'autosatisfaction, de nombreux délégués des archs ont soulevé le problème des brigades de gendarmerie qui sont encore maintenues dans la région et si réellement un accord sur leur départ a été obtenu ou non. Ils ont insisté sur la revendication ayant trait à l'audit de toutes les Assemblées occupées par les « indus élus ». D'autres estiment que le mouvement des archs doit se positionner clairement par rapport aux prochaines élections partielles. Quelques délégués sont même allés jusqu'à suggérer l'éventualité de parrainer des listes électorales, à défaut de pouvoir se porter candidat. Sur ce, les délégués se sont mis d'accord pour engager une « large concertation citoyenne autour de la nouvelle conjoncture politique et sociale ». Dans une déclaration rendue publique à l'issue du conclave dédié aux deux diplomates algériens assassinés en Irak, les archs se disent satisfaits de l'application effective de l'accord sur la sixième incidence et rappellent que le mouvement, « qui n'aura aucune difficulté à produire des démonstrations de force, attend toujours la rénovation des résidus d'indus élus où qu'ils se trouvent », en évoquant les wilayas de Bouira, Boumerdès et Sétif ainsi que les élus de l'APN. Les prochaines élections partielles aiguisent déjà les appétits de certains délégués qui a demi-mots « voudraient capitaliser leurs années d'engagement » au sein du mouvement en se portant candidats. La réflexion que veut lancer le mouvement des archs sur la situation induite par la dissolution des APC et APW ne lui fait pas oublier ses éternels ennemis qui sont catalogués aujourd'hui dans trois partis politiques, à savoir le FFS, le RCD et le MAK. Dans leurs déclarations, les délégués s'attaquent avec virulence aux trois partis. « Il est clair que ces charlatans politiques affiliés aux RCD, FFS et MAK, en se relayant pour insulter et déverser leur haine fielleuse sur les délégués du mouvement, ne font qu'apporter la énième preuve de leur médiocrité », lit-on dans la déclaration. La virulence de cette dernière à l'égard de ces trois partis, qui ne ratent aucune occasion pour dire tout le mal qu'ils pensent des archs, augure des lendemains incertains.