La démission attendue de l'entraîneur Bira confirme le malaise du club nahdiste, pénalisé par la crise financière et l'exil conséquent de titulaires (Yacef, Laïfaoui, Bendebka, Slatni, Khellaf), qui prépare ainsi la nouvelle saison dans des conditions peu rassurantes. Primo, avec un recrutement raté, les nouveaux « pompiers » que sont Benzekri et Guenoun n'auront pas les meilleurs atouts pour réaliser leurs objectifs, inévitablement revus à la baisse, du prochain exercice où les Sang et Or joueront sur les trois tableaux ; un défi que le modeste effectif ne pourra guère relever. Et ce n'est pas l'apport des juniors promus qui permettra au NAHD de rivaliser avec les ténors sérieusement renforcés (JSK, USMA, MCA, ESS, CRB, USMB...), donc une mission ardue pour les coéquipiers de Alliche qui devront batailler pour le maintien. Secundo, le NAHD, de nouveau SDF, devra chercher un stade pour assurer les entraînements et recevoir ses adversaires, ce qui ne sera pas aisé avec les intentions du RCK et du CRB de refuser la requête nahdiste. Un casse-tête supplémentaire pour le président Kheddis et son bureau élargi qui auront du mal à résoudre une équation épineuse. Résultat : à la veille du départ pour la Tunisie (?), la situation est plutôt morose, voire inquiétante, pour cette formation du NAHD qui risque bien des désillusions, et de s'exposer à la colère de ses supporters peu rassurés par la tournure des événements. Le duo Benzekri-Guenoun sera-t-il en mesure (pour l'instant) de limiter les dégâts et d'assurer la sérénité de la préparation en attendant l'ouverture des hostilités du championnat pour lequel le NAHD semble déjà mal parti, à la lumière des défaillances et des problèmes auxquels il est confronté. Le départ forcé de Bira est la sonnette d'alarme pour le boss nahdiste qui éprouvera bien des difficultés à rassurer la famille hussein-déenne, sceptique sur l'avenir immédiat de son équipe.