Le MSP participera aux prochaines élections partielles et n'écarte pas la possibilité de se présenter avec des listes communes avec les autres partis de la coalition gouvernementale (FLN et RND). C'est ce qu'a déclaré hier le président du MSP, Bouguerra Soltani, en marge des travaux de l'université d'été de son parti à Boumerdès. « Nous avons retenu le principe d'y prendre part. Quant aux alliances, elles peuvent intervenir aussi bien avant le scrutin (dans la confection des listes) qu'après l'élection (pour former les exécutifs communaux) », a-t-il expliqué. L'université d'été du MSP est placée sous le signe des « Libertés et société civile ». « Tout passe par la société civile. Tout changement, toute réforme et toute décision politique importante est voué à l'échec quand ce n'est pas la société civile qui le met à exécution », a insisté M. Soltani. C'est pour cela qu'il dira de la réconciliation nationale qu'elle est une « décision politique importante, mais qui n'aura aucun sen si le peuple n'y est pas associé à travers les efforts de la société civile ». Le MSP assigne à cette université d'été trois objectifs majeurs, à savoir : primo, uniformiser au sein de ses militants les concepts fondamentaux de l'heure, tels les réformes, le développement, la mondialisation, la réconciliation nationale et le rôle des associations dans la vie sociale, politique et économique ; secundo, informer le militant sur les groupes de pressions internes et externes qui influencent la prise de décision et freinent le progrès en transformant la démocratie en un discours creux ; tertio, définir les rôles de la société civile. Le ministre d'Etat, Bouguerra Soltani, insiste sur la « nécessité de distinguer désormais entre les prérogatives de l'Etat et celles de la société civile » et appelle à la poursuite des réformes « dans le respect des constantes et des valeurs de la nation tout en combattant les fléaux, tels le terrorisme et la corruption ». Evoquant la scène politique internationale, le leader du MSP dira que « le monde change très vite » et que « les pays arabes sont menacés dans leurs organisations politiques et appartenance idéologique ». Un constat illustré par l'intervention condamnable des USA en Afghanistan et en Irak. M. Soltani a aussi exprimé toutes ses appréhensions et son opposition au projet du Grand Moyen-Orient, envisagé par l'Administration Bush, et à la normalisation avec Israël. A l'issue des travaux de cette rencontre, le 3 août, les militants du MSP sortiront avec « un document de référence qui sera proposé à tous les partis politiques arabes afin de surmonter la crise ». Bouguerra Soltani a saisi cette occasion pour « condamner l'assassinat des deux diplomates algériens en Irak », tout en rassurant que « les relations entre les deux pays et les deux peuples n'en seraient pas pour autant trop affectées ».