El Hachemi Cherif, secrétaire général du MDS, ancien combattant de l'ALN, s'est éteint, hier, en début d'après-midi, à l'âge de 66 ans. La nouvelle de sa mort a été un choc pour ses proches et amis. Il sera enterré aujourd'hui au cimetière de Bologhine, comme il l'a souhaité. Même prévisible, eu égard à sa lourde maladie, l'annonce hier de la mort d'El Hachemi Cherif, secrétaire général du Mouvement démocratique et social (MDS) et militant de la cause nationale, est tombée tel un couperet. El Hachemi Cherif s'est éteint, hier, à l'âge de 66 ans, à son domicile familial, en présence de son épouse, vers 13h. La nouvelle a vite fait le tour des militants du parti, des proches et des amis du défunt. Très courageuse, son épouse Meriem, qui l'a dignement accompagné durant les treize mois qu'a duré sa lourde maladie, a su rester très sereine en ces moments douloureux d'adieu. Moins d'une heure après cet instant fatal, les amis du défunt étaient déjà à ses côtés. Allongé sur son lit, recouvert d'un drap blanc, El Hachemi Cherif se repose enfin d'un lourd fardeau. Son combat pour une Algérie indépendante, prospère et moderne. Le stress, les angoisses et la douleur des êtres chers emportés par la folie destructrice, durant les dix dernières années, ont fini par le terrasser. Ses prises de position courageuses à l'égard de l'intégrisme, de la corruption, de la violence et de tous les maux qui ont endeuillé le pays ont fait de lui un homme exceptionnel fidèle à ses principes. Pour ceux qui ont connu sa bravoure et son engagement politique, sa mort est une véritable perte pour l'Algérie et le combat pour la démocratie. Au domicile mortuaire, l'atmosphère est très lourde. Des militantes de son parti n'arrivent pas à croire à la nouvelle même si, au fond, elles s'y attendaient. Chacune d'elles réconforte l'autre en se remémorant les dernières paroles du défunt. « Il me disait à chaque fois que l'Algérie le fatiguait. Je n'arrive pas à croire que nous ne le reverrons plus jamais. Qu'il ne sera plus ici pour nous réconforter, nous conseiller et nous guider par ses sages paroles », raconte en pleurs une militante du Rassemblement des femmes démocrates (Rafd). Le téléphone n'arrête pas de sonner. Les plus courageux des amis lancent un dernier regard au défunt. D'autres préfèrent garder de lui l'image d'un homme toujours souriant et en bonne santé. Les proches sont joints un à un par téléphone pour être informés de la triste nouvelle. Beaucoup n'y croient pas. Ils préfèrent la vérifier auprès de la veuve du défunt ou de Ali Hocine, son plus proche collaborateur. Les membres de la famille, notamment les sœurs du défunt, arrivent. Elles éclatent en sanglots et se dirigent tout droit vers sa chambre. L'aînée n'arrive pas à supporter la douleur. Elle enlace sa jeune sœur et se retire dans un coin pour laisser libre cours à ses larmes. Son frère, diabétique, se sent mal. Hocine le réconforte et tente de le calmer. Pendant quelques minutes, un silence pesant règne sur les lieux. Les voisins, aussi, se présentent pour exprimer leur compassion. Certains s'informent du lieu de l'enterrement. « Nous n'avons jamais abordé ce sujet quand il était malade. Mais lorsqu'il était en bonne santé, il me disait à chaque fois que son rêve était d'être enterré au cimetière de Bologhine, en face de la mer », a déclaré la veuve. Un vœu que la famille exaucera après que le corps du défunt eut été exposé pendant quelques heures au siège du parti, à Alger, pour permettre aux nombreux militants et citoyens de le saluer une dernière fois. La première personnalité à avoir franchi le seuil de la maison vers 15h 30 est Bouguetaya, député FLN. Quelques instants plus tard, c'est Karim Younès, ancien président de l'Assemblée nationale (APN) qui tient à exprimer « directement à la veuve du défunt ses condoléances ». D'autres personnalités, comme Abdelhak Brerhi, le commandant Azzeddine, Saïd Sadi et les généraux à la retraite Djouadi et Taghit ainsi que Réda Malek, ancien chef du gouvernement, affluent. Très touchés par cette perte cruelle, ils s'échangent les dernières paroles d'El Hachemi avant que le ministre de la Solidarité, Dr Djamal Ould Abbas, ne vienne remettre à la veuve une enveloppe.