L'attente quotidienne de dizaines de milliers d'usagers est grande pour avoir subi les bouchons de Tazmalt El Kef ou celui du boulevard Chaâbane menant au centre-ville. La mise en service de la rocade sud, contournant sur 12 km la ville de Tizi Ouzou, devrait intervenir en ce début d'août, selon l'exigence faite le 4 juillet dernier par Amar Ghoul, ministre des Travaux publics, en visitant le chantier. Le ministre avait annoncé sa présence le 4 août pour l'inauguration, exigeant une qualité de finition irréprochable pour l'ouvrage. Mais, un mois après, le constat n'est guère réjouissant. Pourtant, l'attente quotidienne de dizaines de milliers d'usagers est grande pour avoir subi les bouchons de Tazmalt El Kef ou celui du boulevard Chaâbane menant au centre-ville. Ainsi, au niveau de l'échangeur de Boukhalfa, assurant la connexion avec la RN 12, l'aménagement du terre-plein n'y est que partiel. Des tronçons de dizaines de mètres sur la double voie menant vers Alger restent à terminer, notamment aux alentours de la décharge publique, tout autant que le pont de Oued Fali. Et si les travaux concernant un tronçon de 10 km ont débuté en mars 2002, les délais de 18 et 24 mois sont largement dépassés, et les travaux non encore achevés, en témoigne l'état de la deuxième double voie de la localité Annar Amellal. La réalisation du gros œuvre du pont de la même localité est très avancée, tout comme l'est celui enjambant la route menant vers Ihasnaouène. Officiellement, la direction des travaux publics de la wilaya de Tizi Ouzou évoque, dans un rapport présenté à l'APW lors de la session de mars 2004, les diverses contraintes expliquant le retard accusé. « Parmi les contraintes rencontrées, note la DTP, et ayant provoqué des arrêts ou entravé le déroulement des travaux », l'on cite l'opposition des propriétaires lors des expropriations et le déplacement de pylônes électriques ou de conduites de gaz, entre autres écueils. A l'approche de la date buttoir, des ouvriers s'acharnent, le long de cette autoroute, à éradiquer des amoncellements de déchets ménagers et objets hétéroclites qui se sont fait jour depuis plusieurs mois. Plus loin, au niveau de la localité de Tazmalt El Kef, où doit se terminer le tracé de la rocade, c'est un autre problème auquel est confronté la DTP. Depuis plus d'une année, le chantier est à l'arrêt après que les résidents du bidonville se trouvant sur le tracé de cette déviation aient demandé aux autorités la garantie d'un relogement après destruction de leur gourbi. La trentaine de familles, maintes fois répertoriées par l'administration et occupant le taudis depuis plus de 40 ans dans des conditions inhumaines, s'impatiente de voir les autorités tenir leur promesse d'un relogement après leur avoir remis des décisions nominatives de relogement datant du 13 septembre 2004. L'arrêté en question assure chaque attributaire de « bénéficier d'un logement par famille construit dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire programme 2004 ». En attendant la délocalisation, plus de 180 citoyens, livrés à eux-mêmes, subissent la promiscuité de l'inexistence d'eau et d'assainissement, maladies diverses dues à la poussière, aux insectes et autres rats.