La mise en application de l'arrêté ministériel définissant les modalités de rémunération des vétérinaires privés, et le décret exécutif n°3-173 du 14 avril 2003, ont été pour beaucoup, cette année, dans la réussite de la campagne de vaccination du cheptel dans la wilaya de Mila, nous indique le responsable de la structure vétérinaire de la Direction des services agricoles (DSA). Quarante-sept vétérinaires ont été mandatés à cet effet pour le compte de la campagne de vaccination 2005 qui a démarré le 1er mars dernier, et ce, jusqu'au 15 juillet dans le but de renforcer les effectifs vétérinaires, relevant du secteur public, et du coup, garantir la réussite de l'opération. Les efforts déployés sur le terrain se sont avérés encourageants, et les résultats somme toute satisfaisants dans le souci de prévenir toute épidémie pouvant affecter le cheptel.En tout état de cause, le bilan de l'inspection vétérinaire de la DSA relève au titre de la vaccination anticlaveleuse le nombre de 221 885 ovins vaccinés (y compris les ovins transhumants) pour un total de 5063 éleveurs touchés. Concernant la vaccination antiaphteuse, un total de 18 186 bêtes appartenant à 3780 éleveurs ont bénéficié de la couverture de vaccination. S'agissant enfin du vaccin antirabique, l'opération a été ponctuée par la vaccination de 13 370 bovins pour 2772 éleveurs. La même source nous précise que la campagne de vaccination 2005 a atteint, pour les trois types de vaccins, des niveaux assez prometteurs qui confortent la vision et la démarche des pouvoirs publics de mise en œuvre d'une réelle dynamique de couverture sanitaire et de préservation de l'espèce ovine et bovine.Cette politique de développement rural est d'autant plus perceptible à travers l'engagement de l'Etat à subventionner la totalité de la prestation des vétérinaires praticiens du secteur privé à hauteur de 60 DA (le vaccin anti-aphteux et antirabique) par tête de bétail, et 10 DA l'unité, concernant la vaccination anticlaveleuse. Le seul point noir, qui a un tant soit peu faussé les prévisions, réside dans le fait que la plupart des vétérinaires mandatés rechignent à s'investir dans les communes de la bande nord de la wilaya, à l'exemple de Tibergunet, de Beni Ghecha, de Tereï Beïnen, de Tassadène, de Amira Arrès, de Aïn Beïda Hariche et de Layadi Barbes, d'où la faiblesse du taux de couverture sanitaire dans ces zones qui avoisine à peine les 60%. Cette préoccupation, nous affirme le chargé de l'inspection vétérinaire de la DSA, fera l'objet d'un examen attentif lors de la prochaine campagne de vaccination, et ce, pour une couverture rationnelle et exhaustive de l'ensemble des régions. Notons enfin que selon les estimations qui nous ont été données, 80% des ovins ont été touchés par ladite campagne.