Trois des quatre auteurs présumés des attentats manqués du 21 juillet dernier à Londres ont comparu hier devant la justice britannique. Dans le même temps, les autorités judiciaires débattent d'éventuelles poursuites pour trahison contre les islamistes qui prônent la violence. Un tribunal a entendu brièvement les trois hommes inculpés ce week-end, avant de les placer en détention provisoire jusqu'au 14 novembre prochain. Quatre accusations - complot en vue de commettre des homicides, tentative de meurtre, détention de substance explosive et complot en vue de provoquer une explosion - ont été retenues contre Yacine Hassan Omar, 24 ans, inculpé samedi, Mokhtar Saïd Ibrahim, 27 ans, et Ramzi Mohammed, 23 ans, tous deux inculpés dimanche. L'audience s'est déroulée dans la salle de tribunal incorporée à la prison de haute sécurité de Belmarsh, au sud de Londres, où les suspects avaient été acheminés depuis un lieu tenu secret en un convoi survolé par un hélicoptère. Yacine Hassan Omar est accusé de l'attentat au métro Warren Street (nord), Mokhtar Saïd Ibrahim de celui dans le bus 26 à Hackney (est) et Ramzi Mohammed de l'attaque au métro Oval (sud). Le quatrième auteur présumé des attentats du 21 juillet, Hamdi Issac, alias Osman Hussain, qui serait responsable de l'attaque manquée au métro Shepherd's Bush (ouest), est détenu depuis le 29 juillet à Rome. La justice italienne doit examiner le 17 août une demande d'extradition britannique à son sujet. Aucun des attentats du 21 juillet n'a fait de victime, les bombes n'ayant pas explosé. Un cinquième homme a comparu hier à Belmarsh sous les deux chefs d'accusation de complot en vue de commettre des homicides et complot en vue de provoquer une explosion. Manfo Kwaku Asiedu, 32 ans, est entendu en lien avec les explosifs retrouvés dans un parc de l'ouest de Londres, et qui seraient semblables aux dispositifs utilisés le 21 juillet. La justice a aussi envoyé en détention provisoire jusqu'à jeudi Haroon Rachid Aswat. Ce Britannique expulsé de Zambie dimanche a été interpellé dès son arrivée sur une base de la RAF près de Londres. Les Etats-Unis demandent son extradition pour avoir tenté d'établir un camp d'entraînement du réseau Al Qaîda en 1999 dans l'Oregon.