Djezzy, l'opérateur de la téléphonie mobile en Algérie, a décidé de s'intéresser davantage au service postpayé. Selon des sources bien informées, l'opérateur va diminuer les frais d'accès (puce) de Djezzy Classic qui passeront de 2990 DA à 1500 DA. Quant aux frais d'accès de Djezzy Business et Djezzy Business Control, ils passeront de 2000 DA à 1200 DA (TTC). Autre nouveauté : les abonnés de toutes les formules du postpayé bénéficieront de la facturation à la seconde après la première minute indivisible. A l'approche de la rentrée, la hache de guerre des opérateurs mobiles est déterrée. La question qui se pose : quelle campagne de marketing sera donc la plus convaincante dans la bataille tarifaire ? Le marché de la téléphonie mobile en Algérie a connu une progression rapide. La première licence consacrant l'ouverture du marché du téléphone mobile en Algérie a été accordée, en juillet 2001, à l'opérateur égyptien Orascom Telecom pour un montant de 737 millions de dollars et qui a fêté en grande pompe, en juin dernier, son cinq millionième client. Une fête aux allures d'une grand-messe où il a sorti le grand jeu. Trois est le nombre de mois qu'il a fallu à Djezzy pour passer de quatre à cinq millions d'abonnés et continue à connaître une croissance permanente. Avec le lancement de la carte prépayée « Eich la vie », Djezzy a démocratisé en profondeur le marché algérien. En moins de 8 mois, l'engouement a été tel que plus de 70% des clients ont opté pour ce produit qui leur donne une liberté totale : pas de facture, pas d'abonnement et pas de contrainte particulière. Hassan Kebbani, directeur général d'Orascom Télécom Algérie (OTA), pense qu'on peut atteindre 12 millions d'abonnés en 2010 (les trois opérateurs) au lieu de 10 millions. L'évolution est plus rapide que prévu initialement : elle s'accélère. Dans un marché fortement concurrentiel, la lutte pour conserver sa précieuse place de leader devient de plus en plus rude. Contrairement à Nedjma qui a bâti sa stratégie de croissance sur le multimédia, Djezzy veut avancer prudemment sur ce terrain, car « le marché n'est pas prêt » selon la direction. Djezzy affirme dans ce cas précis avoir une connaissance pointue des besoins des clients alors que les autres opérateurs axent leurs efforts sur l'introduction progressive du multimédia, convaincus que les télécommunications mobiles vont bien plus loin que la simple conversation.