D'après des informations recueillies auprès de certains élus, le retard constaté dans la réalisation des boulevards interquartiers et des routes de liaison ne peut être imputé ni à la DTP ni même aux entreprises chargées de leur réalisation. Le cas du boulevard de la vallée de Bourouba est édifiant. L'entreprise National A+, à laquelle est confié ce projet, a délocalisé son chantier. Elle a même récupéré son matériel et ses baraques de chantier. Selon le président de l'APC de Bourouba, la décision a été prise pour des raisons essentiellement financières. « Cette réalisation a été entamée en 2004. Depuis lors, les travaux ont enregistré un avancement significatif. Mais les contraintes inhérentes au terrain ont engendré des travaux supplémentaires, et par-delà, le coût a connu une hausse », a-t-il expliqué. Ce boulevard, doit-on le rappeler, est d'une longueur de 1,6 km sur 24 mètres de largeur. Il comporte cependant un dédoublement de voies avec un terre-plein central. Selon notre interlocuteur, le projet a fait l'objet d'une sous-estimation. Son coût a été initialement estimé à 5 milliards de centimes. Mais une fois engagée, la réalisation a nécessité des travaux supplémentaires. « A cet effet, une autre étude a été effectuée. Celle-ci a pris en considération toutes les contraintes ainsi que les travaux supplémentaires qui en découlent. Il s'est avéré que le coût réel avoisine les 23 milliards de centimes. Voilà ce qui explique l'arrêt des travaux », a-t-il déclaré, avant d'ajouter que « la concrétisation de ce boulevard est la seule alternative pour sortir la commune de Bourouba de son isolement et de sa léthargie. Pour cette raison, nous souhaitons vivement l'intervention du wali et celle du ministre des Travaux publics pour débloquer la situation ». L'autre cas, cette fois-ci relatif à la mise en œuvre de la route de liaison Djilali Liabès-Haï El Badr, mérite d'être élucidé. Ce projet, faut-il le souligner, a été confié à l'entreprise HB. Chabane. Celle-ci devait réaliser à partir de juin 2004 la route précitée, conformément à l'étude menée par la Société algérienne des études et infrastructures (Saeti). Au début, le délai fixé pour concrétiser cette route, dont la longueur est de 639 m et dont l'emprise est de 20 m avec un dédoublement de voies et un terre-plein central, a été de trois mois et demi. Néanmoins, d'après un représentant de l'entreprise susmentionnée, les travaux supplémentaires dus à la nature du terrain ont été effectués. Il s'agit, en effet, du décapage d'une profondeur estimée à plus de 5 m pour atteindre le bon sol. Les travaux d'assainissement entrepris sont en cours d'achèvement. Les autres travaux concernant l'édification d'un mur de soutènement d'une longueur de 120 m pour réconforter un talus et préserver la clôture du centre de formation professionnelle, longeant la voie. « Après l'achèvement de ces travaux, on procédera à l'étalage d'une couche d'agrégat 0,40. Cette opération sera suivie directement du bitumage. La route de liaison sera prête vers la fin du mois de septembre », a confié notre interlocuteur. La troisième réalisation qui attire une attention particulière est celle du boulevard interquartiers de Kouba, dont la longueur est de 1600 m. Entamés juste après l'installation du chantier en septembre 2004, les travaux ont été effectués à une allure timide. Toutefois, le représentant de l'entreprise chargée du projet a avancé les mêmes arguments pour expliquer le retard enregistré. Selon lui, l'étude a été refaite pour opter finalement pour une emprise de 22 m au lieu de 18 m de large. A cet effet, certains travaux de décapage d'une bande latérale de 4 m de large sur 50 m de long ont été effectués pour permettre la pose d'une canalisation. Mais les contraintes qui semblent être à l'origine du retard sont relatives au réseau de canalisation souterraines et à celui des câbles aériens. « Nous avons prévu des séances de travail pour cibler le type d'intervention de Sonelgaz et celui de l'ADE, afin d'assurer une nette progression des travaux », a précisé le même représentant. Au demeurant, les travaux de réalisation sont au ralenti. « En dépit des mises en garde adressées par le ministère de tutelle, les travaux n'ont pas connu la même allure que ceux relatifs au projet concernant la voie supplémentaire des Eucalyptus. Grâce à cette nouvelle voie, la localité des Eucalyptus commence à être désengorgée », a observé un technicien ayant contribué aux études effectuées.