C'est l'histoire - qui peut paraître rocambolesque - d'une femme seule, impuissante devant la haine humaine. « Je suis victime de la cruauté d'un groupe de voisins qui ne se sont pas empêchés de violer mon domicile et de me menacer de mort. » Originaire de la ville de Saïda, Mme Fatma Slimani dit vivre dans l'insécurité, depuis qu'elle a choisi de s'installer à Tlemcen dans les années 1980. Selon notre interlocutrice, c'est son métier de couturière qui lui a attiré des ennuis. « Cela a commencé par une altercation avec une de mes voisines exerçant le même métier. Le mari de cette dernière a manipulé le voisinage pour me faire partir, et ce, en ayant recours aux insultes, aux jets de pierre et aux menaces de mort. » Mme Slimani a fini par porter plainte devant le commissariat de police et le procureur de la République, en présentant des certificats médicaux. Mais ne voyant rien venir, elle adresse une lettre ouverte au président de la République où elle met en évidence « l'apathie des responsables et l'acharnement d'un groupe de voisins encouragés dans leur action par un militaire ». Mais ce qui taraude davantage l'esprit de cette dame, c'est le fait que, pour une raison ou pour une autre, toutes ses démarches n'ont abouti à rien. « Me prend-on pour une folle ? » Qui est cette personne capable d'imaginer des histoires incroyables ? « Je suis saine d'esprit et les certificats médicaux et quelques témoignages en ma faveur sont là pour prouver ma bonne foi. » Eplorée, elle lance cet appel : « Je suis une Algérienne vivant dans mon pays, ma vie est en danger, et je veux que la loi me protège ! »