Quelque 120 postulants au logement social portés sur la liste des bénéficiaires du quota de 628 unités viennent d'être écartés définitivement de la liste par la commission chargée du dossier à la daïra de Constantine. Parmi ces « infortunés », les agents chargés des enquêtes ont découvert un pauvre postulant qui possède un terrain de... 320 ha ! Non, il ne s'agit nullement d'une blague, puisque c'est le chef de daïra lui-même qui l'affirme. La distribution de ce quota accuse un retard de près d'une année et les familles concernées devront attendre que passe le référendum et prendre leur mal en patience (réconciliation oblige) avant la libération de la liste. C'est en effet une longue attente qui semble instaurer une nouvelle règle puisque le quota précédent de 1500 logements a subi lui aussi le même sort. Après l'embellie qui a touché la wilaya entre 2001 et 2003 en termes de programmes de relogement, la rareté semble reprendre le dessus. L'année en cours n'a pas vécu d'ailleurs la fièvre de l'évacuation des bidonvilles, des familles occupant des bâtisses menaçant ruine de la vieille ville ou encore ceux subissant les aléas des glissements de terrains. Quant au logement social, l'annonce de l'abandon de l'Etat commence à se faire sentir à travers l'amenuisement des quotas et leur espacement. Pour cette rentrée, 1400 logements devront être partagés entre les programmes d'évacuation des bidonvilles, celui des glissements de terrains ainsi que le social dont le quota est limité à 628 logements. La daïra devra remplacer les postulants écartés et cela nécessitera un délai supplémentaire de deux à trois semaines. Coïncidant avec le référendum prévu pour le 29 septembre, cela demandera davantage de temps puisque tous les services de l'administration seront réquisitionnés pour l'occasion. M. Aouachria, chef de daïra de Constantine, affirme néanmoins que ces logements seront distribués à 99 % durant le mois d'octobre. La bonne nouvelle est que l'OPGI vient de réceptionner un nombre important de logements qui seront mis à la disposition du wali en cette période même. La mauvaise nouvelle concerne les bénéficiaires de 1400 unités et surtout leurs enfants scolarisés qui seront perturbés et devront changer d'établissement après le déménagement.