La journée de protestation prévue pour aujourd'hui à l'aéroport de Constantine n'aura pas lieu finalement après la décision prise par la section syndicale de répondre à la convocation des services du ministère des Transports et donner une autre chance à la direction de l'EGSA Est. Les représentants des travailleurs affiliés à l'UGTA vont probablement négocier une solution médiane afin d'enterrer la hache de guerre brandie depuis longtemps dans cet établissement. Le renouvellement de la section syndicale n'a pas inspiré le directeur de l'entreprise à ouvrir une nouvelle page avec le partenaire social et abandonner les hostilités qui ont marqué les rapports pendant des années et mené les deux parties devant les tribunaux. M. Bouarroudj a refusé d'ailleurs de reconnaître cette nouvelle section sous prétexte de violation de certaines dispositions de la loi du travail qui définissent l'exercice syndical et les formalités d'élection. De son côté, M. Arafa, secrétaire général de l'union local de l'UGTA, fait valoir la position de l'arbitre, à savoir l'Inspection du travail qui a envoyé, le 17 juillet, une correspondance pour inviter le directeur à faciliter la tâche au syndicat et lui donner les moyens nécessaires pour mener sa mission en conformité avec la loi 90/14. L'assemblée générale organisée mercredi par les travailleurs au sein de l'établissement a failli se tenir à huis clos en l'absence de la presse, interdite d'accès par la direction. Les travailleurs ont entériné, cependant, la décision de recourir aux moyens de protestation et paralyser l'aéroport Mohamed Boudiaf pour la journée de demain. Ils soutiennent, d'autre part, que cette option n'est pas tout à fait exclue si la rencontre d'Alger ne livre pas des résultats positifs.